- EAN13
- 9782140266621
- Éditeur
- L'Harmattan
- Date de publication
- 08/09/2022
- Collection
- Critiques Littéraires
- Langue
- français
Écriture négativiste et réversibilité dans <em>Les Diaboliques</em> et <em> Une histoire sans nom</em> de Jules Barbey d'Aurevilly
Gabriel Seigner
L'Harmattan
Critiques Littéraires
Autre version disponible
-
Papier - L'Harmattan 37,00
La religiosité littéraire de Jules Barbey d'Aurevilly est atypique et fait
naître un paradoxe esthétique : comment un auteur catholique se voulant
moraliste peut-il développer une écriture de tous les excès sataniques ? C'est
ce paradoxe apparent qu'il s'agit de dépasser. Le propos de ce livre considère
comme centrale cette religiosité et fait sien le constat des principaux
critiques aurevilliens : la religiosité de Barbey n'est pas comprise et n'est
pas considérée à sa juste place là où elle constitue pourtant l'enjeu
fondamental de l'oeuvre. Gabriel Seigner s'emploie donc à adopter une lecture
théologique de Les Diaboliques et Une histoire sans nom pour scruter
l'influence d'un concept théologal qui détermine leur écriture : la
réversibilité, telle que théorisée par Joseph de Maistre, maître à penser de
Barbey, et ainsi dépasser le faux-paradoxe aurevillien. Véritable « mécanique
spirituelle » selon Baudelaire, la réversibilité est aussi une mécanique
textuelle. Elle confère à l'écriture aurevillienne une dimension mystique et
fait d'elle un principe négativiste - le terme « négativisme » recouvrant en
effet un double sens : principe d'écriture permutable et visée apophatique de
cette écriture. La notion de réversibilité semble être ainsi la clef de
compréhension de l'oeuvre aurevillienne.
naître un paradoxe esthétique : comment un auteur catholique se voulant
moraliste peut-il développer une écriture de tous les excès sataniques ? C'est
ce paradoxe apparent qu'il s'agit de dépasser. Le propos de ce livre considère
comme centrale cette religiosité et fait sien le constat des principaux
critiques aurevilliens : la religiosité de Barbey n'est pas comprise et n'est
pas considérée à sa juste place là où elle constitue pourtant l'enjeu
fondamental de l'oeuvre. Gabriel Seigner s'emploie donc à adopter une lecture
théologique de Les Diaboliques et Une histoire sans nom pour scruter
l'influence d'un concept théologal qui détermine leur écriture : la
réversibilité, telle que théorisée par Joseph de Maistre, maître à penser de
Barbey, et ainsi dépasser le faux-paradoxe aurevillien. Véritable « mécanique
spirituelle » selon Baudelaire, la réversibilité est aussi une mécanique
textuelle. Elle confère à l'écriture aurevillienne une dimension mystique et
fait d'elle un principe négativiste - le terme « négativisme » recouvrant en
effet un double sens : principe d'écriture permutable et visée apophatique de
cette écriture. La notion de réversibilité semble être ainsi la clef de
compréhension de l'oeuvre aurevillienne.
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