Le siècle de Hobbards
EAN13
9791026711643
Éditeur
Champ Vallon
Date de publication
Collection
Détours
Langue
français
Langue d'origine
français

Le siècle de Hobbards

Champ Vallon

Détours

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Le Siècle de Hobbards raconte, étalée sur un siècle, la vie d’un bourg fictif
du New Hampshire, Hobbards. Ce siècle est le vingtième, qui est surtout le
siècle des États-Unis. Hobbards en est moins le résumé que la cristallisation
de sa légende, elle-même produit de l’imagination d’un Français qui appartient
à la dernière génération de ceux qui ont fantasmé l’Amérique. Les dix
histoires qui composent le recueil s’efforcent de refléter les manières, les
styles et les sensibilités qui ont fait l’Amérique. Ainsi chaque récit
emprunte à la décennie qu’il raconte ses thèmes, sa couleur, sa pensée. En
1958, c’est tout naturellement le séjour d’un Martien qui est évoqué ; en
1968, c’est le retour dans sa ville natale d’un producteur de pop music ; en
1988, c’est un slasher qui a pour cadre le lycée, etc. Le récit inaugural met
en lumière une conspiration visant à réinventer le passé de Hobbards. Cette
tendance à l’affabulation marque de son sceau le recueil entier : au fil des
décennies, les faits sont repris et déformés ; seule importe l’histoire que
les habitants se racontent et dont les générations successives prennent
plaisir à gauchir la signification ; a contrario, l’Histoire, la vraie,
qu’elle se présente en l’espèce de la Grande Dépression, de la Guerre ou de la
contre-culture, est soit répudiée, soit pliée au caprice de ses habitants. À
Hobbards, on n’aime pas l’idée qu’autre chose que Hobbards préside aux
destinées. On veille même à ce que les tares et les imperfections soient
préservées – et malheur à ceux qui s’enhardiraient à améliorer le sort des
Hobbardsiens ! La « petite ville » est posée comme point de jonction entre la
communauté pastorale et une modernité balbutiante. Ont été surmontées les
rigueurs de la vie traditionnelle et ne sont pas encore respirés les miasmes
de la corruption entraînée par l’excès de la civilisation urbaine. Beaucoup
l’ont appréhendée : avec humour (Stephen Leacock, les Simpsons), nostalgie
(Henry King, Sam Wood, Sherwood Anderson), mélancolie (Frank Sinatra, Douglas
Sirk) ou angoisse (William Faulkner, Patrick White, David Lynch). Le Siècle de
Hobbards fait de la « petite ville » une malle aux trésors, une corne
d’abondance, pas seulement en matière de contes, mais aussi, en déployant la
temporalité, en matière de « genres » (récit à énigme, conte philosophique,
épouvante, drame sentimental, récit étrange, etc.). Le roman a pour ambition
de faire la somme, ou quelque chose qui s’en rapproche, de tout ce que
l’Amérique du 20ème siècle a offert en termes de récit et d’imaginaire.
Jonathan Baranger est né le 3 avril 1980, à Orléans, où il a grandi et où il
demeure. Il enseigne le français en collège, à Tigy, dans le Loiret.Il écrit
de la fiction depuis dix ans.Chokolov City fut son premier texte publié. Ont
suivi Don Creux est mort et Le legs psycho-batave.
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