Je m'appelle Georges

Pour commencer, c’est l’histoire de quelqu’un qui s’appelle Georges. Un prénom désuet — c’est lui qui le dit ! — mais, que voulez-vous, il ne l’a pas choisi. Georges a des amis, des collègues, des anciennes petites amies qui, chacun, chacune, ont aussi un prénom. Il y a Christine, Étienne, Katia, Jean-Georges — oui, oui, Jean-Georges — et, peut-être… Émilie…Vous devez savoir que Georges, à la suite de sa rupture avec Christine — un prénom beaucoup plus commun, c’est elle qui le dit —, s’est installé à Châtenay. (Malabry.) Châtenay-Malabry. Quelle n’est pas sa surprise de découvrir que l’immeuble en face du sien porte le nom de « Villa Christine » ! Et tous les immeubles de Châtenay — Malabry ! —, Châtenay-Malabry (pardon), ceux de ses ex ! « Villa Clarisse », « Villa Adriana », « Villa Marjorie », etc.Ça ne peut pas être une simple coïncidence. Alors quand une toute nouvelle « Villa Émilie » est annoncée à Châtenay — oui, Châtenay-Malabry, on a compris —, Georges est sûr de lui : sa prochaine compagne doit s’appeler Émilie. Il se met alors en quête d’une femme qui porte ce prénom, quitte à passer à côté de l’histoire d’amour qui lui tend les bras…