La Femme brouillon

Amandine Dhée

La Contre Allée

  • Conseillé par (Librairie La Forge)
    10 juillet 2018

    L'inénarrable narré

    Lorsque ma fille est née en 2011, je cherchais les mots. Je cherchais les mots pour dire mon chamboulement. Pour dire mon trouble. Pour dire les 9 mois que j'avais vécus comme un effort. Quelques semaines plus tard, je cherchais les mots pour dire le changement. Celui en moi. Celui de devenir une famille. Celui de s'oublier. A l'époque, j'ai écrit sur mon blog http://lesmarmotteseneurope.blogspot.fr
    Amandine Dhée, elle, en a fait un roman. Enfin, peut-on appeler cela un roman ? Avec une écriture succincte et vive, elle nous transporte dans les émotions de la jeune mère. A lire par tous, mères, pères, futurs parents ou pour ceux qui ne veulent pas (encore) d'enfants, pour comprendre, accepter, vivre son individualité dans la dualité. Une écriture juste et simple.
    Paru le 17.01.2017 aux Editions La Contre Allée et disponible dans votre Librairie La Forge Marcq-en-Baroeul. 13€.


  • Conseillé par (Meura)
    17 février 2017

    Une femme avertie en vaut 2

    Le sujet semble somme toute assez banal: l'effet de la maternité sur la vie d'une femme. Soit.
    Mais cette femme est La femme brouillon.
    Une femme bancale dont la maternité ne palliera pas ce qui est supposé manquer.
    Une femme honnête également, pour qui enfanter est sans doute formidable, mais ne doit pas faire oublier tous les désagréments qui l'accompagnent et dont on ne parle pas.
    Ce qui pourrait n'être que le journal d'une grossesse se révèle être une analyse rigoureuse, systématique et approfondie des mythes servis aux femmes s'agissant de la maternité. Des chapitres intenses et une écriture ciselée: les choses sont élégamment et clairement dites- et sont toutes dites. Amandine Dhée ne s'embarrasse pas de fausse pudeur, ne préserve aucun tabou, n'épargne aucun cliché. Douloureux et jubilatoire, comme tout ce qui est révélé par une lumière crue.
    La femme brouillon peut bien être mère, ça ne changera rien à ce qu'elle est. On ne naît pas femme; on le devient. Pour autant, on n'a jamais dit qu'il fallait être parfaite et devenir mère ne le permet heureusement pas.
    On s'interroge en tout cas sur la rareté de ce genre de texte et sur les réactions qu'il provoque. Le chemin est encore long.


  • Conseillé par
    16 mai 2018

    grossesse, mère

    Oui, la narratrice n’est pas une mère parfaite.

    Qui plus est, c’est une féministe.

    Difficile de concilier les deux, et pourtant.

    On devine au fil des pages l’enfance difficile mais la volonté de devenir une mère différente de la sienne et d’offrir à son enfant une mère rien qu’à lui.

    L’auteure est claire quant à ce qu’elle veut aussi pour elle : être une mère oui, mais pas qu’à la maison.

    Un récit engagé sur le difficile parcours de mère moderne et féministe.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la narratrice en jogging chez elle car elle n’a pas envie d’aller avec enfant et compagnon chez ses beaux-parents.


  • 6 février 2017

    Amandine Dhée a écrit ce court texte pour partager sa propre expérience, pour "frayer son propre chemin parmi les discours dominants sur la maternité". Elle se positionne, de façon lucide et tranchée, sur ce moment de fragilité et de vulnérabilité, où la société continue de vouloir produire des mères parfaites... Entre bonheurs et inquiétudes, avec humour et énergie, elle nous raconte les étapes obligées de sa grossesse et témoigne de son ambivalence, de ses propres contradictions de féministe et de mère en devenir, tiraillée entre le fait qu'on veuille la limiter à ce rôle et l'acceptation de ce rôle, trop normatif à son goût.


  • Conseillé par (Librairie Mots et Images)
    26 janvier 2017

    assumer, refuser, etre soi,mais, en humour bien sur!

    La femme brouillon envoie un coup de pied dans les préjugés et le bien penser.
    Elle a peur parfois, n'y arrive pas toujours, se demande de temps en temps ce qui lui arrive...
    Bref, elle devient maman!

    Laetitia.