Dura lex

Mulligan, journaliste aguerri et respecté dans son milieu, couvre une affaire qui ébranle tout l'état de Rhode Island : un jeune homme noir sadique et cruel assassine de jeunes femmes et leurs enfants. Mais étant mineur, notre tueur est sûr d'être libéré le jour de ses 21ans... sauf si matons et juges s'accordent pour le retenir derrière les barreaux.
Peut-on sciemment contourner et enfreindre la loi, même à bon escient ?
Quel rôle jouent les médias dans une affaire criminelle ?
La couleur de peau influencerait-elle le jugement des citoyens américains ?
Autant de question éthiques et morales jalonnent ce polar rondement mené.
A découvrir !

Peut-on prendre des libertés avec la loi au nom de la sécurité ? C’est autour de ce dilemme éthique que le journal, et l’opinion, se déchirent.
Mulligan, de son côté, reprend ses investigations et se lance dans une course contre la montre pour maintenir le criminel en détention.
Parce que si le meurtrier est relâché, partisans du droit et défenseurs de l’éthique risquent de se retrouver dans le même camp : celui des proies.
Voici un polar intéressant à plus d’un titre : d’abord parce que la résolution des crimes arrivent dans les 50 premières pages. Je me suis donc demandée ce qui allait bien pouvoir se passer pendent les 400 autres pages. Ensuite parce que l’enquête est menée par un journaliste novice qui se laisse embobiner par le méchant tueur.

J’ai aimé la mère de Kwame, qui refuse de voir en son fils un tueur sanguinaire, le considérant encore comme son bébé.

J’ai aimé sentir la tension monter dans la ville à l’approche de la libération de Kwame.

Certains personnages m’ont fait rire, comme celui du juge qui reporte sa décision jusqu’à l’arrivée de son nouveau costume.

Un polar d’ambiance et d’enquête passionnant.

L’image que je retiendrai : Celle du perroquet qui répète tout le temps la même phrase, et à qui tout le monde veut tordre le cou, sans jamais le faire.

https://alexmotamots.fr/dura-lex-bruce-desilva/

La loi est la même pour tous, que l’on soit un honnête citoyen ou un criminel diabolique. Lorsque Kwame Diggs est arrêté à la fin des années 80, sa culpabilité ne fait aucun doute. Ce jeune tueur en série, l’un des plus précoce de l’Histoire, a bien sauvagement assassiné deux femmes et trois petites filles, sans même avoir essayé de nettoyer ses empreintes, laissant de l’ADN partout. Aucun remords et un seul regret, celui d’avoir été capturé. Mais comme il était mineur lorsqu’il fut arrêté, et comme le veut le code pénal de Rhode Island, quelles soient les atrocités qu’il a commises, il devrait sortir de prison à sa majorité. Pourtant, il croupit toujours en cellule, sa peine ayant été prolongée pour avoir possédé de la drogue et agressé des gardiens.

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