La Papeterie Tsubaki

Ito Ogawa

Philippe Picquier

  • Conseillé par (Librairie Entre les Lignes)
    30 août 2018

    Hatoko, la petite fille bien sage, élève modèle, appliquée, et pourtant ado rebelle, fuit la maison de sa grand-mère qui l’élève, part à l’étranger. Pourtant, au décès de celle-ci, pleine de regrets, elle revient et reprend la petite papeterie et surtout le métier d’écrivain public… à l’heure des mails et des textos vite rédigés, comment vivre de ce métier et comment y croire ? le plaisir de l’écriture, la belle calligraphie, les beaux papiers … un texte qui respire le bonheur, celui des choses simples, comme toujours avec Ito Ogawa, une voisine enjouée, une bonne odeur épicée, un paysage émergeant de la brume …
    quelle plaisir de retrouver cette auteure après "le restaurant de l'amour retrouvé" ou encore "le jardin arc-en-ciel"


  • Conseillé par (Les Lisières à Villeneuve d'Ascq)
    21 août 2018

    Le charme suranné des papeteries

    Hatoko a été élevée par sa grand-mère, écrivain public et papetière. Particulièrement stricte avec sa petite-fille, L’Ainée, s’est attirée les foudres d’Hatoko ; leur relation s’est détériorée et Hatoko a décidé de tout quitter pour aller vivre ses propres expériences. Lorsque sa grand-mère décède, la jeune femme apprend que la papeterie lui a été léguée. Décidant de revenir à Kamakura et de reprendre le commerce, elle démarre une nouvelle vie, retrouvant finalement du plaisir dans les tâches qui lui paraissaient sans intérêt quelques années plus tôt ! Choisir les carnets et les cartes, le matériel de calligraphie, les crayons, les encres… Et quand les habitants font appel à ses qualités d’écrivain public, elle reprend aussi cette activité, avec les surprises que cela apporte ! Magnifique roman au charme suranné, La papeterie Tsubaki est une ode aux rencontres, au partage et à la transmission des savoirs. On se laisse emporter par l’atmosphère chaleureuse et tendre qui s’en dégage, en ayant l’impression de se trouver projeté à Kamakura, jolie ville balnéaire non loin de Tokyo…
    Par l’autrice du Restaurant de l’amour retrouvé et du Jardin arc-en-ciel.


  • Conseillé par
    12 octobre 2018

    Après quelques années tumultueuses passées à l'étranger, Hatoko est de retour à Kamakura pour prendre la suite de la papeterie familiale que lui a léguée l'Aînée, la grand-mère qui l'a élevée seule en l'absence de sa mère. C'est une petite boutique de quartier où elle vend des fournitures scolaires aux collégiens du coin, mais pas seulement. Depuis toujours la papeterie Tsubaki offre un service d'écrivain public. Formée dès son plus jeune âge à l'art de la calligraphie, la jeune fille s'est longtemps rebellée contre la sévérité de l'Aînée et un destin tout tracé, mais depuis son retour elle prend plaisir à écrire cartes de condoléances, lettres d'amour ou de rupture, petits mots de remerciements. Au fil des quatre saisons, Hatoko reçoit ses clients, participe à la vie du quartier, se fait des amis chers, construit sa vie tout simplement.

    Après l'oiseau de Sumire et Hibari, le restaurant de Rinco et la pension gayfriendly des Takashima, Ito Ogawa ouvre une nouvelle parenthèse enchantée et nous emmène dans les saint des saints : une petite papeterie japonaise. C'est dans cette petite boutique qu'Hatoko, que tout le monde surnomme Poppo, exerce l'art délicat de la calligraphie. Chaque client est accueilli avec une tasse de thé, observé, écouté et chaque demande est étudiée avec attention. Alors Poppo choisit le papier, l'encre, le stylo ou la plume, le types de caractères, l'enveloppe et le timbre qui feront de sa missive un objet précieux pour le destinataire. Avec elle, on pénètre dans un univers feutré, paisible, zen. L'adolescente rebelle qu'elle était a cédé la place à une jeune femme apaisée qui se retourne sur son passé et y découvre plus d'amour qu'elle ne le pensait. C'est un véritable bonheur de suivre ses pas dans les petites rues de Kamakura, ce coin de campagne proche de la trépidante Tokyo. De temples en temples, de restaurants de curry en petits izakayas, sous les pétales des cerisiers en fleurs ou dans le froid hivernal, on se promène avec Poppo et ses amis, tous habitant le quartier, tous unis autour des petits bonheurs de quotidien.
    La papeterie Tsubaki est un livre doux et apaisant qui transforme l'anodin en magie, qui met fait la part belle à la poésie de la vie. Avec sa délicatesse habituelle, l'auteure nous intègre parfaitement dans son histoire et on ferme son livre avec l'impression diffuse d'avoir passé une année à Kamakura avec des amis et qu'il faut maintenant les laisser poursuivre leur route, même si c'est difficile de tourner la dernière page... Un bonheur de lecture absolu.