La punition qu'elle merite

Elizabeth George

Les Presses de la Cité

  • Conseillé par (la librairie des Fables)
    29 avril 2019

    Avis

    On retrouve l'équipe de choc, mais l'intrigue est un peu compliquée.
    CD


  • Conseillé par
    30 avril 2019

    Accusé anonymement de pédophilie, Ian Druitt, le jeune diacre hyperactif de Ludlow, une petite ville tranquille du Shropshire, s'est suicidé juste après son arrestation. Appréhendé par un îlotier, il attendait son transfert vers Shrewsbury quand il s'est pendu dans sa cellule, alors que le policier s'occupait d'une beuverie d'étudiants dans les pubs du centre ville. Certes, il n'aurait pas du être seul, certes il aurait du être fouillé plus minutieusement, mais le suicide ne faisant aucun doute, la police classe rapidement l'affaire. Pourtant, Clive Druitt, le père du diacre, a des doutes. Son fils était un homme de Dieu, incapable de faire du mal à un enfant ou de mettre fin à ses jours. Il use de son influence pour faire pression sur son député qui, lui-même, force Scotland Yard à reprendre l'enquête. La commissaire Isabelle Ardery, engluée dans un procès avec son ex-mari qui s'apprêtent à emmener leurs jumeaux en Nouvelle-Zélande, se passerait bien d'un séjour dans le Shropshire. Mais elle n'a pas le choix et doit accepter cette mission dont le seul but est de prouver que les policiers locaux n'ont commis aucune faute. C'est l'occasion aussi de tester Barbara Havers qu'elle rêve de voir muter à l'autre bout du pays. Après une brève enquête, elle pense en avoir fini avec ce cas mais Barbara ne l'entend pas de cette oreille. Méticuleuse et intuitive, le sergent soupçonne un meurtre et obtient, de haute lutte, de poursuivre les investigations. L'inspecteur Linley, son plus fidèle soutien, se joint à elle pour démêler les fils de cette sordide affaire.

    Pour cette vingtième enquête, Elizabeth George délocalise ses héros dans le Shropshire. C'est l'occasion de découvrir la pimpante Ludlow avec ses ruelles pavées, son château, ses pubs, son université et ses habitants qui cachent bien des secrets. Car pour échapper à la routine du quotidien, la petite communauté ne profite pas de la beauté de la campagne anglaise mais aurait plutôt tendance à se vautrer dans le vice. La reine du crime semble avoir été sponsorisée par le Ministère de la Santé pour dénoncer les addictions en tout genre. A Ludlow, on se drogue, on boit, on fume et on copule à tout va. Et quand on est mère, on est possessive, dirigiste, trop protectrice. A tel point, qu'on peut reprocher à l'auteure d'avoir un peu forcé le trait avec cette brochette de dépendants qui, de plus, mentent comme ils respirent. Difficile pour les enquêteurs de trouver la vérité tant ce mot semble absent du vocabulaire des habitants du lieu. Heureusement, on passe outre ses petits défauts pour retrouver avec plaisir le duo Barbara/Linley. Si dans la première partie du roman, c'est Isabelle Ardery qui mène, tant bien que mal, la danse, quand l'inspecteur arrive l'atmosphère change. L'insupportable commissaire retourne à Londres et l'aristocratique Linley prend la relève. On peut enfin se délecter de ses échanges avec Barbara et profiter de leur complicité. Ils restent le point fort de la série. Un peu fade lors des deux ou trois derniers opus, Linley revient en force, toujours aussi beau, élégant, cultivé et seul à pouvoir calmer les ardeurs d'une Barbara peu soucieuse des ordres et de la hiérarchie. Un tandem épatant dont la vie privée fait aussi le sel de ces enquêtes. Même si les choses avancent lentement pour l'inspecteur amoureux d'une belle vétérinaire trop distante et que Barbara est toujours désespérément seule, on attend la suite avec impatience. Il pourrait y avoir de la romance dans l'air pour la policière débraillée et nouvellement star des claquettes. A suivre !


  • Conseillé par
    14 avril 2019

    La reine est... américaine !

    Elizabeth George a détrôné toutes les autres reines du crime, un comble pour
    une Américaine. Mais si elle vit aux Etats-Unis, c’est en Angleterre qu’elle
    puise l’inspiration pour ses personnages british en diable et représentant
    tout un éventail de classes sociales, mais aussi pour ses intrigues
    sophistiquées, retorses, imprévisibles.

    Lorsque je suis tombée par hasard sur son premier roman, « Enquête dans le
    brouillard », c’était au siècle dernier, on ne précisera pas l’année, et j’ai
    su immédiatement que j’allais adorer cette auteure, et plus encore ses
    personnages : son lord, le si délicat Thomas Lynley, Barbara Havers, brute de
    décoffrage mais qui ne lâche jamais l’affaire, Simon, Deborah, Helen. Autant
    de compagnons que je retrouvais avec joie tous les deux ou trois ans. J’en ai
    voulu à la romancière lorsqu’elle a décidé de tuer Helen et de transformer
    Lynley en zombie inconsolable ! Et s’il a fallu du temps au veuf pour se
    consoler, il m’en a fallu autant pour pardonner à la coupable ce crime de
    lèse-majesté.

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u