La face cachée de Lily, Roman

Françoise Dorner

Albin Michel

  • Conseillé par
    4 novembre 2020

    Bol d'air et reflexion.

    Voilà un roman étonnant !
    J’avais commencé La Face Cachée de Lily, de Françoise Dorner, parce que sa 4ème de couverture me laissait penser qu’il était drôle (et donc capable d’apaiser un peu ce début de reconfinement), j’ai rapidement compris qu’il allait bien plus loin que la simple situation tragi-comique écrite en résumé.

    La fidélité est bien l’un des thèmes, mais c’est loin d’être le seul, et, contre toute attente, c’est sûrement le sujet le plus léger abordé par l’auteure.

    Le manque de confiance en soi, la perte du père, les relations toxiques mère/fille, les séquelles de l’enfance sur la vie d’adulte, sont autant d’autres sujets très bien amenés et développés par Mme Dorner.

    Mais ne vous y trompez pas, le livre EST drôle, mais avec ces 155 pages, il arrive aussi à être bien plus que cela.
    Il est comme la vie, en fait. Elle est difficile, parfois douloureuse, mais elle a (heureusement) ces moments de légèreté qui nous permettant à tous de supporter le reste.

    Le personnage de Lily, par exemple, ressemble à n’importe lequel d’entre nous : imparfaite mais attachante, empathique et maladroite, énervante et touchante.
    Humaine donc.

    Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, car sur un roman court, ça peut trop facilement enlever une partie des surprises qui s’y cachent.
    Mais clairement je vous recommande de vous le procurer et de le lire, ne serait-ce que pour les sourires qu’il vous apportera et les questions qu’il soulève.

    Ne vous attendez pas à une intrigue démoniaque, ni à de grandes révélations sur la société, prenez le pour ce qu’il est : une tranche de vie, sans faux-semblants ni leçons sous-jacentes.
    Une tranche de vie émouvante et drôle, parfois ardue mais toujours étonnante, à l’image de celle-ci.

    Un bon moment de détente, et également de réflexion, en bref un roman qui fait du bien dans le contexte actuel.

    À découvrir, histoire de nous oublier un peu.