Anesthésie générale

Jerry Stahl

Rivages

  • Conseillé par
    10 octobre 2011

    Jerry Stahl romancier et scénariste de cinéma et de télévision s'est fait connaître par son autobiographie bien accueillie par la critique: Mémoire des ténèbres. Et lorsque j'ai eu en main son dernier roman, Anesthésie générale, c'est avec bonheur que j'ai commencé sa lecture. D'autant plus que le sujet m'attirait.

    Pour faire face à ses dettes, un ex-flic junkie Manny Ripert doit accepter de jouer les conseillers en addiction à la prison Californienne de San Quentin. Son véritable objectif est de découvrir si un vieillard presque centenaire est bien "l'Ange de la Mort", le docteur Mengele, le tortionnaire du camp d'extermination d' Auchwitz .

    Hélas! Quelle n'est pas ma déception à la lecture de ce pavé de près de 500 pages. La quatrième de couverture me promettait de devenir dingue de bonheur grâce à l'humour trash et cynique, au style extraordinaire de Stahl. Mais l'auteur ne fait pas dans la dentelle, son humour frise parfois celui du corps de garde. Les personnages sortent tous du musée des horreurs, à commencer par son héros principal Manny Ripert pour qui je n'ai eu ni empathie, ni antipathie : une simple et pénible indifférence. L'histoire se traîne en scènes répétitives, poussives pendant les 3/4 du livre. Derrière l'humour (???), Stahl a l'ambition de nous assommer de grandes révélations. Les nazis ont fait des expériences atroces, ils ont pratiqué l'eugénisme et maintenant la question est de savoir quel Etat actuellement continue cette politique? Entre deux lignes de coke et un pétard, vous répondrez les Etats-Unis! Stahl a l'idée de génie d'envoyer Manny Ripert à San Quentin, ce qui lui permet avec finesse (???) de dénoncer le système pénitencier, son fonctionnement, de caricaturer le personnel, du directeur au maton musclé qui veut devenir transexuel. Un livre à oublier.

    Editions Rivages/Thriller.