A quoi jouent les hommes, roman

Christophe Donner

Grasset

  • Conseillé par
    23 janvier 2013

    Le jeu, le sport, l'argent et ...

    Les hommes auraient le jeu dans la peau ? C’est bien cela Monsieur Donner !!!

    Ah, çà !!! Mais comment cela est-il possible et pourquoi ???

    C’est vrai, si l’on regarde autour de soi, on trouve le jeu partout, pour certains c’est un choix de vie pour d’autres une habitude, pour d’autres encore un vice…

    Que nous propose l’auteur sinon une histoire dans l’Histoire, nous plongeons dans l’univers des courses hippiques et c’est le grand saut dans le 19ème siècle, au rythme des sabots et des cris des hippodromes, nous haletons nous aussi, au gré de cette fresque qui retrace l’avènement d’un monde. C’est la course effrénée et l’imbrication entre les protagonistes pour qui l’enjeu est vital parfois, on se trouve mêlé à des scandales politicos-financiers, à des logiques d’hommes d’affaires tels que la famille Oller dans un premier temps et puis ensuite Albert Chauvin, les rumeurs et les malversations pour savoir qui aura le monopole des paris mutuels, les bookmakers et la foule de plus en plus dense, de plus en plus bigarrée qui mêle les notables, les bourgeois et le peuple.

    Telle une fresque, nous plongeons aussi dans le Paris des grands boulevards, des expositions universelles, des grands projets architecturaux, et nous accompagnons Albert Oller dans ses réalisations plus folles les unes que les autres, il y aura l’attrait des paris mutuels d’abord et les inventions des machines à calculer les paris, les infrastructures telles les routes, les moyens de locomotion pour emmener toujours plus de monde vers les courses, et aussi l’idée de restaurer et divertir tout ces gens avec les cabarets et les théâtres, le Moulin Rouge par exemple, nous croisons aussi Toulouse-Lautrec, la Goulue et tous les grands noms de cette époque.

    Nous sommes tenus en haleine par le résultat et le peloton d’arrivée, mais l’on peut se poser la question de « qui gagne au fond, et que gagne t’on ?