La pièce

Mais pourquoi est-ce que tout le monde au bureau s’obstine à nier l’existence de cette pièce dont la porte se trouve pourtant là dans le couloir, entre l’ascenseur et les toilettes ? Le pauvre Björn est incompris au sein de son entreprise, harcelé même ! Mais il est bien décidé à grimper les échelons et à devenir le meilleur employé de l’agence, après tout il a les qualités requises et ses collègues ne lui arrivent pas à la cheville. Une plongée percutante et cocasse dans l’esprit de Björn qui, obsédé par l’efficacité dans son travail, atteint un paroxysme de névroses. Ou comment la rationalité bureaucratique devient délicieusement absurde.

Ce roman est d'une originalité assez incroyable par la personnalité atypique et assez détestable du personnage principal, les personnages secondaires, le ton employé dans l'écriture, ce monde bizarre de l'Administration et son ambiance...

A découvrir !!

Second roman du Suédois Jonas Karlsson, également dramaturge et acteur, « La Pièce » revisite le genre de _l’office novel_ et met en scène un Bartleby des temps modernes inadapté aux logiques du monde du travail.

Björn est tout sauf un type sympathique. Imbu de sa personne, psychorigide et mégalomane assumé, il est muté pour des raisons inconnues au sein de l’Administration, dont il est persuadé de gravir rapidement les échelons. La bureaucratie, il l’a dans le sang, et il méprise ouvertement ses collègues, toujours trop paresseux, désordonnés ou brouillons, à l’image d’_Håkan_, son voisin direct, dont les dossiers s’empilent et menacent d’envahir son espace. Inutile d’ailleurs de venir bavarder avec lui, ou de lui proposer une pause café : chaque précieuse minute est comptée, dédiée à sa tâche et à son ascension hiérarchique.

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Petite, parce que l'ouvrage se présente en petit format, facile à emporter dans son sac, pour une lecture entre deux RDV ou sur un quai de gare. Curiosité parce qu'il s'agit d'un texte étonnant, construit avec beaucoup d'originalité et d'ambition autour d'un thème au demeurant assez banal : comment échapper à l'open space et à l'absurdité de son environnement professionnel. La réponse est simple : en s'inventant un monde à soi, en l'occurrence une pièce qui n'existe pas et dans laquelle on peut se réfugier. Ce que fait le héros de l'histoire au risque de passer pour un fou. Mais, peut-on lui interdire cette fuite qui va lui permettre de survivre ?