Grossir le ciel

Franck Bouysse

Le Livre de poche

  • Conseillé par
    2 avril 2017

    Quelle écriture !

    Il n'est pas toujours facile d'associer les mots beauté et polar, le registre du noir se prêtant plus volontiers à une danse d'adjectifs plus spectaculaires (sanglant, oppressant, étouffant, macabre) ou de vocables identifiant le genre (suspense, meurtre, enquête, thriller,...). Autant dire que Franck Bouysse réussit un sacré tour de force avec ce roman.

    **Promenons-nous dans les Cévennes**

    Grossir le ciel, c'est une ambiance qui vous renverra aux bancs d'école et à la découverte des livres de Giono pour certains, ou vous filera une furieuse envie de promenade dans les Cévennes, le cœur palpitant de cette fiction. Cœur qui pulse, ralentit, connaît quelques arythmies, s'emballe jusqu'à l'oppression. Point de cadavres à foison ou de descriptions à faire frissonner d'angoisse pourtant... Il y a Gus, qui vit avec son chien, Mars et puis un voisin taiseux, Abel.

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  • Conseillé par (L'Autre Monde)
    30 décembre 2016

    Grossir le ciel

    Au fin fond des Cévennes, Gus le taiseux vivote dans sa ferme. En cas de coup dur, il va chercher de l'aide chez son voisin, Abel. Gus vit seul, avec Mars son chien, et ça va très bien comme ça. Mais Abel semble moins enclin à l'aider, plus cachotier, l'abbé Pierre vient de mourir et les témoins de Jéhovah se font plus pressants que jamais...
    Franck Bouysse : une nouvelle voie du polar français ! Un polar rural surprenant et puissant !


  • Conseillé par
    12 février 2016

    22 janvier 2007, l’Abbé Pierre vient de mourir. Au fin fond des Cévennes, Gus paysan solitaire d'une cinquantaine d'années apprend l’information. Son chien Mars, la solitude en compagne, le travail à la ferme et les vaches à s’occuper hiver comme été sont son quotidien. Gus est un taiseux comme son plus proche voisin Abel. Les deux hommes ne se parlent que depuis vingt ans pourtant tous deux sont des enfants du pays qui ont hérité de la ferme familiale. A l’occasion, ils s‘aident pour certains travaux agricoles, ils en profitent pour parler un peu des bêtes, de la météo et boire un coup. Pas plus. Gus n’arrive pas à s’enlever de la tête le mort de l’Abbé Pierre et avec elle, ce sont d’autres souvenirs qui s’invitent ( « des souvenirs dont on ne sait jamais où ils mènent, ni même si ça fait du bien de le savoir, mais qui ressurgissent et s’imposent, sans crier gare »). En quelques jours, la vie de Gus est perturbée par des éléments : la visite d’un évangéliste, le changement de comportement d’Abel.

    Si Franck Bouysse installe un suspense, il nous raconte avant tout une vie. L’écriture sans effets de manche prend à la gorge que ça soit pour décrire des blessures profondes ou l’amour de la nature comme ce que renferment les silences et les non-dits.
    Les descriptions du monde rural, des attitudes, des gestes, des expressions et ce sont autant d’éléments qui ont déclenché chez moi une multitude de flashbacks. Alors forcément cette lecture m’a d’autant plus parlée, touchée (et remuée).

    Et ces mots terribles au détour d’une phrase « une famille soudée par la ferme ».