Tout allait bien dans le village des papillons quand, un jour, un objet non identifié, terriblement grand, tombe du ciel. Les villageois, sans même ne rien connaître sur cette chose, sont unanimes : il s’agit d’un gros problème. Ils vont alors tout faire pour le faire disparaître, convoquant savants, philosophes, chef des armées, inventeurs. Chacun y va de sa proposition, mais personne n’a de solution concrète : le chef des armées souhaite le faire exploser, les savants n’ont pas de moteur assez puissant pour le tracter, les philosophes veulent s’interroger sur sa raison d’être, et une manifestation pour sa disparition éclate. Mais s’il fallait se tourner vers les enfants et leur spontanéité ?

Un magnifique album tant par les illustrations que par le message qui y est transmis : l’inconnu n’est pas nécessairement synonyme de danger et de problème, et les problèmes sont toujours plus supportables et faciles s’ils sont partagés. Un album savoureux et gourmand, qui prône un message solidaire et qui met du baume au cœur !

Dans ce premier tome d’une duologie fantastique, la Terre – appelée ici Haven – n’est pas le seul monde existant. Elle est la voisine de royaumes magiques : Fiordenkill - un monde recouvert de glace - Ardent - un royaume écrasé par la chaleur - et Solaria, dont la porte a été scellée il y a de nombreuses années pour empêcher les créatures démoniaques qui l’habitent d’en sortir. Fiordenkill, Ardent et Haven vivent en paix et se réunissent chaque été à l’auberge d’Havenfall, seul lieu dans lequel ils peuvent se retrouver sans danger, qui permet les échanges commerciaux et la perduration du traité. Maddie, la nièce de l’aubergiste chargé de maintenir la paix, y passe tous ses étés dans l’espoir d’un jour prendre la relève de son oncle Marcus. Mais, alors qu’elle voit en Havenfall une échappatoire à ses terribles secrets de famille, tout bascule : la porte de Solaria s’est ouverte, laissant s’échapper d’horribles créatures, et plongeant l’aubergiste dans un étrange sommeil. Elle n’a pas le choix : malgré son manque de préparation, elle doit endosser le rôle d’aubergiste et tenter de maintenir la paix entre les royaumes alors que le chaos se déchaîne sur Havenfall. Mais très vite, elle va se rendre compte qu’elle ne peut compter que sur elle-même, ses solides certitudes basculant soudainement…

Un roman adolescent original et qui, sous son intrigue fantastique, prône d’importants messages comme l’acceptation des autres et surtout de leurs différences. Dans ce récit que l’on pourrait qualifier d’huis-clos – les événements se déroulant sur un court laps de temps au sein de l’auberge – nous suivons une jeune adolescente au lourd passé, rapidement dépassée par des événements trop lourds pour ses épaules. Très vite, nous nous rendons compte qu’il s’agit d’avantage qu’une traque envers des créatures échappées d’un autre monde : trahison, complot, guerre de pouvoirs, trafic de magie et discrimination se révèlent au fur et à mesure des rebondissements et retournements de situation. Un récit fantastique au suspense soutenu, qui étonne et qui joue avec nos certitudes, tout en prônant un message tolérant et en dénonçant les préjugés envers ce qui nous est étranger.

A lire à partir de 13 ans !

Dans la tête d'Elisa, les lettres et les chiffres tourbillonnent. Parfois, les mots ont du mal à venir, ou alors pas tout à fait dans l'ordre. Alors Elisa se tait, et les enfants se moquent : elle devient "Zaza bizar". Pourtant, elle va prendre conscience que sa différence peut devenir une richesse, quand elle rencontre Théo "la taupe" qui voit des choses extraordinaires grâce à ses énormes lunettes. La bienveillance d'une chouette-ortophoniste lui apportera en parallèle un apaisement bienvenu.

Cet album jeunesse, à destination des enfants à partir de 8 ans ou de tout adulte qui souhaite pouvoir accompagner des personnes "hors normes" et formidables, est aussi réussi dans le fond que dans la forme. On y retrouve le trait sublime de Nadia Nakhlé, déjà repérée pour "Les oiseaux ne se retournent pas".

Un tout petit enfant construit un château en bois et soudain c’est le drame, tout s’effondre. Ses amis-animaux vont tous y aller de leurs conseils : “si j’étais toi, je serais triste, je me vengerais, je serais en colère, je ne construirais plus jamais de château...” sans l’écouter ni le laisser lui-même accueillir ses émotions. Et, c’est le lapin qui, dans l’écoute et la juste présence, “jusqu'à ce que Camille sente la chaleur de son petit corps contre le sien” va lui laisser le temps de ressentir intimement les émotions contradictoires qui suivent un effondrement et de les exprimer. Apaisé, il décidera de reconstruire un autre château et cette fois avec le lapin... parce que “à deux, c’est mieux” ! Tout en douceur avec ses tons pastels et ses rondeurs, c’est un petit album délicieux pour les petits. Il touchera aussi les adultes, tant nous avons tous rencontré un jour d’effondrement des conseilleurs dénués d’empathie et heureusement des amis-lapins doux et attentifs !

Catherine, libraire

Nella Rogers apprécie de travailler dans une prestigieuse maison d'édition. Le seul point négatif est le manque de diversité. Jusqu'à l'arrivée de la jeune Hazel qui revendique sa culture afro-américaine. Simultanément, elle reçoit des lettres de menaces. Est-ce lié ?

Une plongée vertigineuse dans le monde de l'édition qui ne vous laissera pas de marbre. L'écriture est audacieuse, captivante.

Coup de cœur !