Conseils de lecture

17,00
Conseillé par (Le Bateau Livre)
15 janvier 2022

Impertinent !

Deux vies en parallèle :

Celle de Cendrine, "hôtesse de caisse" au "Super" U (caissière au U, quoi, comme elle dit), femme célibataire somme toute banale, cheveux décolorés, leggings, mère d'un petit hyperactif, au passé trouble.

Et celle de la famille de Serge Langlois, grand acteur adoré mais un peu démodé, monument national, qui vit dans un château avec jardin, piscine, buissons sculptés, chauffeur, bichons frisés, buste en marbre dans le vestibule, et toute la panoplie des richissimes.

Et si ces deux mondes se trouvaient confrontés, liés par un plan machiavélique ?

Impertinent et très prenant !


19,50
Conseillé par (Le Bateau Livre)
15 janvier 2022

Coup de coeur !

Imaginez cette situation : vous avez failli incarner Harry Potter, le sorcier qu'on ne présente plus, mais ça vous est passé sous le nez. Jusqu'à la dernière seconde, vous y avez cru, vous étiez le favori, ç'aurait pu être vous !

Mais non. Vous finissez numéro deux.

Foenkinos livre ici un roman ironique et émouvant, au sujet traité avec sérieux et beaucoup d'humanité : peut-on vraiment rater sa vie ?


18,50
Conseillé par (Librairie La Forge)
14 janvier 2022

Ahhh ! Enfin le nouveau Eric Vuillard, qui sort quasiment 2 ans jour pour jour après La guerre des pauvres, également publié par la maison d’édition de Arles. Dans cet opus, à l’épaisseur plus prononcée (oui !) que celle de ces 2 précédents livres, l’auteur nous replonge dans la guerre d’Indochine puis dans la guerre opposant USA et VietNam qui s’en est aussitôt suivie. 30 ans de guerre, d’opérations hasardeuses, de jugements hâtifs et de préjugés vivaces que l’auteur décrit avec sa plume acérée. L’histoire est plus que jamais passée à la moulinette de la subjectivité purement assumée de l’auteur, qui montre avec brio toute l’absurdité d’une guerre d’abord purement économique puis idéologique et des actions des “grands hommes” qui leur sont associées (dont Dien Bien Phuest le point d’orgue…). Un très bon millésime 2022 pour Eric Vuillard !

Fabien, libraire


Roman

Éditions Gallmeister

25,20
Conseillé par (Librairie La Forge)
14 janvier 2022

Un nouvel ouvrage des éditions Gallmeister que je me suis empressée de dévorer ! C’est un (excellent) premier roman, et un très bon polar norvégien. C’est addictif, et on a vraiment envie de voir où ça va nous mener ! La vertu du mensonge est un roman sur l’emprise qu’a passé sur notre présent. C’est aussi une histoire qui aborde beaucoup de thèmes importants (et pas forcément faciles) : le harcèlement scolaire, les traumatismes… Les pièces du puzzle se mettent lentement en place, et c’est agréable : on prend vraiment le temps, et au plus on a d’indices, au plus on veut savoir ce qui s’est passé ! Très gros coup de cœur !

Mélany, libraire


24,95
Conseillé par (La Fabrique à Rêves)
13 janvier 2022

Dans la mythologie grecque, Perséphone est la déesse du printemps, élevée par sa mère Déméter loin du royaume des dieux avant d’être enlevée par Hadès, qui l’épousera.

Lore Olympus, énorme succès de la plateforme de publication Webtoons avant d’être publié en format papier, reprend les bases de cette histoire en prenant le parti de la moderniser complètement. Exit donc les toges et le langage ampoulé : ici les dieux partent en soirée en costard-cravate et communiquent à grands coups de Messenger. On le dit à Perséphone dès le début : sortir en toge, c’est ressembler à une relique. On appréciera, ou non, ce changement, mais le fait est qu’il permet de mettre en lumière avec habileté certains thèmes qui, faisant partie intégrante de la mythologie classique, peuvent ne plus choquer le lecteur contemporain. Le livre, après tout, commence par une série de Trigger Warnings (TW, avertissement permettant au lecteur de savoir par avance quels sujets sensibles seront abordés, lui donnant l’occasion de passer son chemin si nécessaire) : maltraitance, traumatismes sexuels, relations toxiques.

Malgré la volonté de modernité, l’album reste assez fidèle au matériau de base : les différents dieux sont bien reconnaissables de par leur caractère (et leur couleur en fait, chacun ayant une couleur de peau différente selon ses attributions), et s’ils semblent presque caricaturaux, c’est justement parce qu’ils correspondent bien à leurs personnages d’origine. Perséphone et Hadès forment un couple finalement assez proche du cliché – la demoiselle un brin naïve, isolée de tout par sa mère protectrice au point que ça en soit malsain, et le type froid, un peu mystérieux – mais force est de constater que tout cela fonctionne très bien. Le dessin, lui, peut être un peu déroutant, mais les planches étant assez peu chargées, le problème se résout vite. La mise en couleur est très efficace, il y a une vraie réflexion sur leur utilisation, et le style est vraiment agréable à l’oeil.

En somme, une très bonne réécriture d’un grand mythe de la mythologie grecque – on attendra le second tome de pied ferme !