Concours externe de l'agrégation du second degré - Section Lettres classiques 2014/2015

Le Livre de poche

14,20

Lettres gothiques
Collection dirigée par Michel Zink
La collection Lettres gothiques se propose d'ouvrir au public le plus large un accès à la fois direct, aisé et sûr à la littérature du Moyen Age.
Un accès direct en mettant sous les yeux du lecteur le texte original. Un accès aisé grâce à la traduction en français moderne proposée en regard, à l'introduction et aux notes qui l'accompagnent. Un accès sûr grâce aux soins dont font l'objet traductions et commentaires. La collection Lettres gothiques offre ainsi un panorama représentatif de l'ensemble de la littérature médiévale.


Le Roman d'Eneas, composé vers 1160, est l'un des plus anciens romans français. C'est une adaptation de l'Enéide de Virgile, que l'auteur traduit par endroits fidèlement et qu'ailleurs il modifie, non sans intelligence ni talent, en fonction de la civilisation dans laquelle il vit et de l'idée que le Moyen Age se fait du monde antique. Cet auteur s'intéresse particulièrement à l'amour. Il interprète à sa façon celui de Didon et d'Enée et récrit toute la fin de l'Enéide de manière à faire d'Enée et de Lavinie des amants courtois. Ce roman témoigne de l'importance de Virgile dans la culture de l'Occident et dans le développement de la jeune littérature française.
Edité, traduit et présenté par Aimé Petit, professeur à l'université de Lille III.


13,50

Le présent volume donne une édition critique du plus célèbre texte de La Boétie, suivi des remarques dont de Mesmes accompagna son exemplaire manuscrit du discours. Outre le La Boétie pourfendeur de la tyrannie, le Mémoire touchant l'édit de janvier 1562 révèle un commis du pouvoir chargé de missions souvent répressives qui l'entraînent au cœur même des guerres de religion. Ces deux textes s'opposent assez pour stimuler la réflexion sur l'opposition entre ce que Max Weber appelait la morale de la conviction et celle de la responsabilité.
Suivi de sa réfutation par Henri de Mesmes
Le Mémoire est présenté par Annie Prassoloff


tragédie, 1642

Le Livre de poche

3,60

Emilie souhaite se venger de l'empereur Auguste qui a proscrit son père avant d'accéder au pouvoir : elle demande à Cinna, son amant, de l'assassiner, faute de quoi elle ne l'épousera pas. Mais Auguste, las du pouvoir, interroge Cinna et son ami Maxime : doit-il abdiquer ? Républicain, Maxime le pousse à quitter le pouvoir et Cinna à le conserver. En signe de reconnaissance, Auguste propose à Cinna de l'associer à l'Empire. Cette générosité le rend honteux de son ingratitude : doit-il assassiner son bienfaiteur ou rompre le serment qu'il vient de faire à Emilie ?
Lorsque en 1642 il fait jouer Cinna au Théâtre du Marais et fait de la magnanimité la clef de sa tragédie, Corneille offre au public une pièce exemplaire où le coup de théâtre final est aussi un coup de maître. La clémence d'Auguste force l'admiration mais elle est lentement conquise. Et devant cette tragédie politique, le spectateur n'oublie pas la virtuosité avec laquelle Corneille l'incite à réfléchir aux passions qui conduisent au dénouement et à l'exercice d'un pouvoir qui a finalement surmonté sa fragilité.

Edition de Christian Biet.


Folio

5,70

«Polyeucte vivait en l'année 250, sous l'empereur Décius. Il était arménien, ami de Néarque, et gendre de Félix, qui avait la commission de l'empereur pour faire exécuter ses édits contre les chrétiens. Cet ami l'ayant résolu à se faire chrétien, il déchira ces édits qu'on publiait, arracha les idoles des mains de ceux qui les portaient sur les autels pour les adorer, les brisa contre terre, résista aux larmes de sa femme Pauline, que Félix employa auprès de lui pour le ramener à leur culte, et perdit la vie par l'ordre de son beau-père, sans autre baptême que celui de son sang.Voilà ce que m'a prêté l'histoire ; le reste est de mon invention. À mon gré, je n'ai point fait de pièce où l'ordre du théâtre soit plus beau, et l'enchaînement des scènes mieux ménagé. Les tendresses de l'amour humain y font un si agréable mélange avec la fermeté du divin, que sa représentation satisfait tout ensemble les dévots et les gens du monde.»Pierre Corneille.


8,90

Vers le milieu du xviie siècle, les passagers d’un carrosse qui fait route vers Bordeaux sont attaqués et tués par des voleurs, mais une petite fille de deux ou trois ans est épargnée et bientôt recueillie par le curé d’un village voisin et sa sœur qui la prénomment Marianne. Une douzaine d’années plus tard, elle accompagne à Paris sa mère adoptive qui meurt brutalement. Elle est alors recueillie par un homme de considération, M. de Climal, qui la loge chez une lingère, mais lui fait rapidement la cour – une cour à laquelle Marianne résiste d’autant plus qu’elle tombe bientôt amoureuse d’un beau jeune homme, Valville, qui n’est autre que le neveu de Climal.
La Vie de Marianne, que Marivaux fait paraître de 1731 à 1741, commence comme un roman d’aventures, mais c’est sa propre vie que raconte la narratrice, une comtesse qui ne connaît ses origines que depuis quinze ans, et s’est décidée à écrire ses mémoires sous la forme de lettres qu’elle rédige pour une amie. Il se peut que La Vie de Marianne fasse place au romanesque et au hasard : c’est aussi finalement un roman d’analyse – celui d’une femme qui raconte son destin avec une lucidité qui n’abolit pas la part du secret ni le mystère de l’incompréhensible.