La machine à écrire #2 : rencontre avec Joy Sorman

Joy Sorman est née à Paris en 1973.
Elle publie Boys, boys, boys en 2005. Elle obtient le prix de Flore pour ce récit d'une jeune trentenaire qui décide de s'affranchir de ce qu'on attend d'une femme. Elle aurait pu se laisser enfermer dans le rôle de l'auteur féministe.Que nenni! Elle questionne notre animalité, dans La peau de l'ours et dans Comme une bête. Depuis quelques années, elle laisse libre cours à son goût pour l'immersion. Entre reportage et récit, elle nous plonge avec justesse dans la Gare du Nord ou une entreprise de literie, dans les immeubles insalubres de Paris ou, dans son dernier livre, dans des unités psychiatriques.

Par ici, l'entretien réalisé avec Joy Sorman par Lilya Aït Menguellet et David Deneufgermain
https://www.librairiemeura.com/dossiers/la-machine-a-ecrire-2-rencontre-avec-joy-sorman/

Flammarion

19,00

« Ce jour-là j’ai compris ce qui me troublait. Peut-être moins le spectacle de la douleur, de la déraison, du dénuement, que cette lutte qui ne s’éteint jamais, au bout d’un an comme de vingt, en dépit des traitements qui érodent la volonté et du sens de la défaite, ça ne meurt jamais, c’est la vie qui insiste, dont on ne vient jamais à bout malgré la chambre d’isolement et les injections à haute dose. Tous refusent, contestent, récusent, aucune folie ne les éloigne définitivement de cet élan-là. »

Durant toute une année, Joy Sorman s’est rendue au pavillon 4B d’un hôpital psychiatrique et y a recueilli les paroles de ceux que l’on dit fous et de leurs soignants. De ces hommes et de ces femmes aux existences abîmées, l’auteure a fait un livre dont Franck, Maria, Catherine, Youcef, Barnabé et Robert sont les inoubliables personnages. À la folie est le roman de leur vie enfermée.


9,50

En mai 2011, Joy Sorman s'installe une semaine gare du Nord, pour voir. Sans jamais monter dans un train, un RER ou un métro, elle observe la gare à toutes les heures de la journée. Elle en rapporte ce récit, écrit sur le vif, d'une semaine passée là où d'ordinaire on ne s'arrête pas.
Joy Sorman est l'auteur de trois livres aux Éditions Gallimard : Boys, boys, boys, Du bruit et Gros œuvre. Elle a participé également à plusieurs ouvrages collectifs.


11,50

En 2010, Joy Sorman menait une enquête de terrain sur les immeubles insalubres à Paris, en cours de réhabilitation. Elle visitait les bâtiments, interviewait les habitants, cherchait le moyen de dire ces lieux qui échappent au regard. Cinq ans après, elle y est revenue, pour savoir si l'habitable s'est substitué à l'inhabitable. Après Paris Gare du Nord, immersion d'une semaine dans
la plus grande gare d'Europe, Joy Sorman observe ici six adresses parisiennes, comme un «biotope de béton, de pierre de taille et de zinc» au bord de l'effondrement, où tout bouge mais tient par miracle. Une expérience aux frontières du reportage et du récit, de
l'enquête et de la dérive urbaine.
Après Paris Gare du Nord, immersion d'une semaine dans la plus grande gare d'Europe, Joy Sorman observe ici six adresses parisiennes, comme un «biotope de béton, de pierre de taille et de zinc» au bord de l'effondrement...


7,20

Le corps de Ninon est une bombe prête à exploser, son détonateur un ADN malade, une série de mutations génétiques qui assombrit le destin des filles aînées de la famille. Depuis le Moyen Âge, chaque génération est frappée par une pathologie étrange, et le poison se transmet. Lorsque le mal se déclare, Ninon décide de contrarier cette histoire maudite et de s'en remettre à la science, ou au désenvoûtement...
Joy Sorman est née en 1973. En 2005, son premier roman Boys, boys, boys est lauréat du prix de Flore, et en 2013, elle reçoit le prix François-Mauriac de l'Académie française pour Comme une bête.
" Le roman d'une émancipation. "
Humanité
" L'élégante simplicité de ses phrases, la fluidité de l'ensemble, l'acuité et la fantaisie du regard emportent jusqu'au bout. "
Télérama


Bec en l'air

14,90

Que faire du lit hérité de sa grand-mère ? Quelle place ménager à cet objet trop intime ? D'autant que ce n'est pas n'importe quel lit mais un modèle aux secrets de fabrication bien gardés. Ce legs devient prétexte à une stimulante digression qui nous rappelle que le lit, meuble millénaire et héros de contes, accompagne nos vies dans le rêve ou l'insomnie, dans la maladie et l'amour. Joy Sorman a passé plusieurs mois au sein d'une entreprise de literie, dont les portes se sont ouvertes aussi au regard de Frédéric Lecloux. Ils nous invitent à un double récit, littéraire et photographique, qui conduit à regarder son lit d'un œil nouveau.