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Femmes à la toilette

Seuil

39,00

Le thème de la femme à la toilette est l'un des rares, très rares qui traversent l'histoire de l'art de l'antiquité à nos jours. Du bain à la mise en place d'une dernière boucle d'oreille, cette succession de soins et de rites met en évidence le corps de la femme et sa volonté, une fois parée, de provoquer le désir. Or ce désir est lui-même une métaphore de la peinture. L'ambition de ce livre est donc de révéler ce qu'a pu être, ce que continue d'être cette stratégie du désir. Que certaines des femmes qui " posèrent " pour les peintres aient été des déesses, comme Diane ou Vénus, des personnages de la Bible, comme Suzanne ou Esther, et que d'autres aient été parfaitement anonymes, ne change rien à l'affaire. C'est toujours de femmes qu'il s'agit.
Romancier, commissaire d'expositions et historien de l'art, Pascal Bonafoux a été pensionnaire de la Villa Médicis en 1980 et 1981. Professeur, il enseigne l'histoire de l'art à l'université de Paris VIII. Il est l'auteur de nombreux essais sur l'art, en particulier sur le thème de l'autoportrait dont Moi, je, par soi-même (Diane de Selliers, 2004), livre publié à l'occasion de l'exposition " MOI ! autoportraits du XXe siècle " présenté au musée du Luxembourg (Paris), et au musée des Offices (Florence) dont il a assuré le commissariat. Il a publié plus récemment Correspondances impressionnistes (Diane de Selliers, 2008), et les biographies de Renoir et de Monet, aux éditions Perrin.


Une Histoire indiscrète de la silhouette

Ucad

Exposition du 5 juillet au 24 novembre
Aux Arts Décoratifs, Paris

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Cette exposition se propose d’explorer les artifices utilisés par les femmes et les hommes, du XIVe siècle à nos jours, pour dessiner leur silhouette. Ce projet original peut être appréhendé comme une longue histoire des métamorphoses du corps soumis aux diktats des modes successives. Quels sont les mécanismes qui ont contraint les corps des femmes afin d’obtenir des tailles resserrées jusqu’à l’évanouissement, des gorges pigeonnantes contrebalançant un fessier rehaussé à l’extrême, des hanches élargies, ou bien aplatissent des seins et des ventres ? Comment les hommes eux-mêmes ont-ils poussé leur virilité en bombant artificiellement les torses, en rajoutant des formes aux mollets, ou aux braguettes ? Toutes ces structures faites de fanons de baleine, de cerceaux de rembourrage, mais plus encore de laçages, de charnières, de tirettes, de ressorts ou de tissus élastiques dissimulés sous l’habit sont exposés dans une scénographie de Constance Guisset. Près de deux cents silhouettes rassemblant paniers, crinolines, ceintures d’estomac, faux-cul, gaines, « push up » issus des collections publiques et privées françaises et étrangères permettent, pour la première fois, d’aborder une lecture insolite de la mode liée au corps.



Séguier

16,00

Sébastien Hubier

Les éditions du Murmure

7,00

On le devine, l’intérêt de ce rituel tient à sa dualité : bien que son but avoué soit de maintenir hommes et femmes dans la voie de la tempérance et du devoir, habilement mis en scène, il échauffe les sens. Cette ambiguïté se trouve renforcée par le fait que fessées et autres fustigations permettent, par toutes les combinaisons qu’elles autorisent, de varier les manœuvres érotiques et pornographiques, toujours menacées par la répétition et la stéréotypie. Ainsi se répètent, avec d’amples variations, soufflets licencieux et voluptueux fouettements, lesquels peuvent être infligés – ou reçus – tantôt par une femme, tantôt par un homme, tantôt par une armée entière de débauchés et de libertines, ou, à l’inverse, devenir une activité solitaire comme pour la jeune Zuta du Ferdydurke de Gombrowicz qui aime à se cingler elle-mêmes les épaules, « à la recherche d’une souffrance juvénile, bien douloureuse ». En outre, conformément à l’étymologie du mot (le latin fascia désigne toutes sortes d’entraves, de liens), la fessée ne s’applique pas exclusivement sur les fesses, loin s’en faut !

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