En 1979, Cabu publiait La France des beaufs, une compilation des reportages dessinés dans Charlie Hebdo et qui emmenait le lecteur à la découverte de la France profonde des années 70. Treize ans plus tard, en 1992, la reparution de Charlie Hebdo allait donner l'occasion à Cabu de poursuivre son travail de reporter à travers la France. Une France en perpétuelle mutation : connectée à Internet, rythmée par les RTT, abrutie comme jamais par le foot, bientôt débarrassée du service militaire, dopée à l'EPO, hypnotisée par TF1. La France avait changé, mais pas ses beaufs. Témoignant d'une étonnante capacité d'adaptation, les beaufs n'écoutaient plus Sylvie Vartan, mais Madonna, ne roulaient plus en R12, mais en 4x4, ne criaient plus « Allez, Platini ! », mais « Vas-y, Zizou ! », ne regardaient plus Danièle Gilbert à la télé, mais Loana, ne votaient plus UDR, mais FN. La Nouvelle France des beaufs réunit les reportages réalisés en France par Cabu et publiés dans Charlie Hebdo de 1992 à 2012.


La rencontre de deux grands caricaturistes du monde politique et de notre société : Cabu au crayon, Gerra à la plume pour un recueil de dessins et de ritournelles aussi hilarantes qu'irrévérencieuses, qui égratignent tous les puissants d'un pays où, comme chacun sait, tout finit en chansons.
La rencontre de deux grands caricaturistes du monde politique et de notre société : Cabu au crayon, Gerra à la plume pour un recueil de dessins et de ritournelles aussi hilarantes qu'irrévérencieuses, qui égratignent tous les puissants d'un pays où, comme chacun sait, tout finit en chansons.
L'un et l'autre sont des observateurs aigus de notre société, des provocateurs à l'humour imparable et des grands déboulonneurs de puissants de tous bords : politique, bien sûr, mais aussi show biz, sport, télévision... L'un et l'autre sont des caricaturistes hors pair, l'un par la voix, l'autre par le crayon. Et chacun d'eux est depuis longtemps un inconditionnel du travail de l'autre. On ne les imaginait pas forcément réunis pour un livre en commun mais Gerra et Cabu signent ensemble ce brûlot jubilatoire et défoulant qui rhabille pour l'hiver les politiques, les sportifs, les chanteurs, les bien et les mal-pensants qui défraient la chronique. Et comme en France tout finit par des chansons, c'est en chansons (et en images), sur des airs connus, que ce livre hilarant leur règle leur compte : retrouvez DSK dans Les Restos du cul ou dans Père DSK (sur l'air de Père Dupanloup ), Ribéry dans Ribéry aussi (sur l'air de Félicie, de Fernandel), La cabane au fond du jardin façon Cabrel, La Burka façon Vincent Delerm, Il court, il court, le Führer façon Le Pen, Le Pape chante les Beatles ( Yesterday/All my pedophiles so far away...) ou la comédie musicale de Nafissatou Diallo. Le remède idéal pour le blues de la rentrée.


Parisien d'adoption, Cabu aime passionnément la capitale. au gré de ses déplacements, le carnet de croquis toujours en poche, il résiste rarement à fixer ce qui le touche. Cabu aime les bistrots, le métro aérien, le quartier Montparnasse et les boîtes de jazz qu'il fréquentait en arrivant de Châlons-sur-marne... mais dès que paris se laisse aller et s'avise de le décevoir, le créateur du grand duduche se renfrogne brusquement et ironise avec la verve sans concession du caricaturiste de Charlie Hebdo et du canard enchaîné. puis la passion reprend le dessus, il rêve à voix haute, fourmille de projets pour paris; une piscine entre les tours de la grande bibliothèque, le réaménagement des halles avec des pavillons de Baltard, des vaporettos sur la seine et la rive gauche aux nudistes pour faire bonne mesure avec paris-plage.


Horay

C'est maintenant un rite : chaque année, un jury de journalistes et d'humoristes distingue la personnalité politique française ayant prononcé la phrase la plus drôle, qu'il s'agisse d'humour volontaire ou involontaire. Fondé en 1988 par la conseillère de Paris Jacqueline Nebout, le « prix de l'humour politique » s'est interrompu en 1997, avant de reprendre après l'élection présidentielle de 2002, sous l'égide du Press Club de France et la présidence de Jean Miot. Pour la première fois, un livre reprend l'ensemble des réjouissantes « petites phrases » sélectionnées pour le « prix Press Club humour et politique ».


souvenirs & carnets d'un fou de jazz

Les Echappés

Cabu aime le jazz, le "jazz qui déménage", celui qui transporte, pas celui qui "donne envie de se jeter dans la Seine"! Et quand il swingue, Cabu dessine, parfois dans le noir, souvent debout, de préférence en rythme, le pied battant la mesure.
Ses premiers reportages musicaux, pourtant, il les fait pour Hara-Kiri dans des cabarets parisiens où se produisent les jeunes chanteurs de l'époque (Brel, Boby Lapointe, Gainsbourg...). Mais, à la mélancolie de la chanson française, il préfère de loin la joie de vivre du swing, de Trenet aux jazzmen américains. C'est plus tard, notamment pour Charlie Hebdo, qu'il commence à arpenter les festivals et les salles de concert, rencontrant les personnages mythiques du jazz comme Cab Calloway, Lionel Hampton, Count Basie, Duke Ellington.
Ce recueil, à travers des centaines de dessins et de nombreux reportages réalisés depuis cinquante ans, nous dévoile le parcours de Cabu dessinateur de jazz. On le découvre ici reporter musical, chroniqueur radio sur TSFJAZZ avec Laure Albernhe, dessinateur de pochettes de disques.
Témoin de l'époque des monstres du jazz aujourd'hui disparus, Cabu nous livre ici un morceau d'histoire et un hommage au swing.