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Quoi que nous pensions, nous continuons d’appartenir à notre siècle par les
croyances et par le fait de ne plus croire – ou de ne pas donner notre
confiance au monde. Cette foi pourtant vitale semble nous être aujourd’hui
interdite. Dans une époque désorientée, nous ne pourrons peut-être sauver que
le désir de croire?: rien ne nous dit que nous retrouverons la croyance. Cette
impuissance annonce un temps de dangereuse crédulité. Il nous faut donc tout
réapprendre. C’est à cette tâche que la philosophie doit s’atteler en prenant
le contrepied de sa tendance lourde?: en se mettant en quête de croire aussi
résolument qu’elle avait cherché à savoir. C’est à ce prix que la traversée du
nihilisme est possible.
croyances et par le fait de ne plus croire – ou de ne pas donner notre
confiance au monde. Cette foi pourtant vitale semble nous être aujourd’hui
interdite. Dans une époque désorientée, nous ne pourrons peut-être sauver que
le désir de croire?: rien ne nous dit que nous retrouverons la croyance. Cette
impuissance annonce un temps de dangereuse crédulité. Il nous faut donc tout
réapprendre. C’est à cette tâche que la philosophie doit s’atteler en prenant
le contrepied de sa tendance lourde?: en se mettant en quête de croire aussi
résolument qu’elle avait cherché à savoir. C’est à ce prix que la traversée du
nihilisme est possible.
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