Crescenza, Naissance d'un tableau
EAN13
9782352845355
Éditeur
Editions du Jasmin
Date de publication
Langue
français

Crescenza

Naissance d'un tableau

Editions du Jasmin

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Imaginez, lors d’une visite dans un musée, qu’un tableau se mette à vous
parler…

Imaginez, lors d’une visite dans un musée, qu’un tableau se mette à vous
parler… Ce jour-là, Flore avait prévu d’aller au cinéma avec sa tante.
Pourtant elle se retrouve au musée Hébert avec Mathis, un camarade de collège.
Lors de la visite, son regard reste accroché à un tableau représentant une
petite fille. Sa fascination se transforme progressivement en un lien subtil
et étrange. Quels secrets Crescenza, la fillette du portrait, va-t-elle
partager avec Flore ?
C’est le début d’un mystérieux voyage dans le temps, sur les traces du peintre
de Crescenza en 1853.

Plongez dans ce roman jeunesse, et vivez, aux côtés de Flore, un mystérieux
voyage dans le temps, sur les traces du peintre de Crescenza en 1853.

EXTRAIT

— L’après-midi, je te fais poser, mais le matin je travaille à cette toile.
Regarde, tu les reconnais ?
— Les fienarole, les vendeuses de foin… Tu les as faites loin.
À présent, le peintre rit franchement.
— Je les peins de ma fenêtre. Ainsi, je n’ai pas à leur demander une
permission que ces femmes me refuseraient.
Aussitôt, Crescenza baisse la tête et rougit. Bien sûr… La fillette sait que
les peintres ont demandé aux gens du village qu’on leur présente des modèles
féminins, mais les seules femmes qui se sont offertes à leurs pinceaux étaient
vieilles, négligées, prêtes à ronfler dès qu’elles s’asseyaient sur une
chaise.
Quant aux jeunes filles, elles ont vite compris que ces étrangers rêvaient de
faire leur portrait. Ensuite, ils iraient promener leur visage à Naples, ou
même à Rome ! Et pourquoi pas jusqu’en France ?
Elles savent bien que des fainéantes de la campagne romaine se louent comme
modèles aux peintres de la ville. Et, paraît-il, pas seulement pour la tête !
Certaines posent même comme Dieu les a faites : toutes nues ! Entre elles, les
femmes de San Germano parlent de ces filles : des effrontées, des dévergondées
qui, pour quelques sous, perdent leur réputation dans des barbouillages sans
vergogne !
Un jour, pensant faire plaisir aux peintres, la locandiera leur a envoyé une
jeune femme enceinte de huit mois, « Pour sa figure ! » s’était-elle exclamée
devant leur exaspération.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Rose-Claire Labalestra \- Bibliothécaire et documentaliste, je me suis tout
d'abord intéressée au conte. J'ai alors longtemps travaillé auprès
d'éducateurs, racontant et favorisant des actions autour du conte et du livre
dans la rue, pour des mises en relation entre travailleurs sociaux et
bibliothécaires de quartiers en difficulté. Un jour, confrontée à l'urgence de
la vie, j'ai saisi une plume, un carnet, et je me suis mise à écrire. Ce fut
un premier livre, salué d'un cadeau, une phrase jusqu'à présent jamais
démentie : "Celle qui trouve une plume, il lui pousse des ailes". L'écriture
est ma manière d'être aux autres : ce qui m'intéresse, c'est le chemin
intérieur de toute personne.
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