- EAN13
- 9782757421444
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 24/09/2019
- Collection
- Arts du spectacle – Images et sons
- Langue
- français
Quel film voir ?
Pour une socioéconomie de la demande de cinéma
Claude Forest
Presses Universitaires du Septentrion
Arts du spectacle – Images et sons
Autre version disponible
La théorie économique dominante, considérant chaque individu comme un être
rationnel, présuppose que son comportement est avant tout dicté par la
recherche de son intérêt. Elle a imposé la conception d’une autonomie du désir
du sujet, supposé s’orienter librement vers tous les objets, en vue d’une
maximisation de sa satisfaction. En s’intéressant particulièrement au cinéma,
l’auteur tente de montrer le caractère essentiellement mimétique de nos actes,
achats et consommations, explicitant par exemple les fortes concentrations des
entrées autour de quelques films en quelques salles. En essayant de nourrir
l’approche économique d’autres sciences, et notamment la sociologie,
l’anthropologie, la neurobiologie et les travaux de René Girard, il a tenté de
montrer que, loin d’être un sujet autonome décochant la flèche de son désir en
direction d’un bien optimalement choisi, l’humain adopte au contraire un
comportement totalement hétéronome, son regard se portant d’abord sur un autre
humain, médiateur souvent involontaire qui l’oriente à son insu vers un objet
dont il est déjà lui-même propriétaire. Si les produits offerts et les
incantations autour de la « diversité » n’ont jamais été aussi nombreux,
l’accroissement du nombre et de la rapidité des supports médiatiques a surtout
provoqué l’accélération du processus mimétique, induisant une concentration
accrue de la demande sur quelques biens, y compris culturels tels les livres,
disques, ou films.
rationnel, présuppose que son comportement est avant tout dicté par la
recherche de son intérêt. Elle a imposé la conception d’une autonomie du désir
du sujet, supposé s’orienter librement vers tous les objets, en vue d’une
maximisation de sa satisfaction. En s’intéressant particulièrement au cinéma,
l’auteur tente de montrer le caractère essentiellement mimétique de nos actes,
achats et consommations, explicitant par exemple les fortes concentrations des
entrées autour de quelques films en quelques salles. En essayant de nourrir
l’approche économique d’autres sciences, et notamment la sociologie,
l’anthropologie, la neurobiologie et les travaux de René Girard, il a tenté de
montrer que, loin d’être un sujet autonome décochant la flèche de son désir en
direction d’un bien optimalement choisi, l’humain adopte au contraire un
comportement totalement hétéronome, son regard se portant d’abord sur un autre
humain, médiateur souvent involontaire qui l’oriente à son insu vers un objet
dont il est déjà lui-même propriétaire. Si les produits offerts et les
incantations autour de la « diversité » n’ont jamais été aussi nombreux,
l’accroissement du nombre et de la rapidité des supports médiatiques a surtout
provoqué l’accélération du processus mimétique, induisant une concentration
accrue de la demande sur quelques biens, y compris culturels tels les livres,
disques, ou films.
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