- EAN13
- 9782757427354
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 18/12/2020
- Collection
- Objet
- Langue
- français
L’Ombre pour la proie
Petites apocalypses de la vie quotidienne
Bruno Chaouat
Presses Universitaires du Septentrion
Objet
Autre version disponible
L’homme sans ombre est un moi sans Autre, monade solipsiste. Inquiétante
étrangeté de ce moi inaltéré, égal à lui-même, sans différence. Cette vie sans
ombre, exposée à la lumière du jour, ce Même sans Autre, ne serait
qu’expérience mutilée, umbra vitae, ombre de la vie. L’étrange histoire de
Peter Schlemihl, fable morale et métaphysique, plane sur les pages de ce livre
comme une allégorie de l’histoire de la pensée française après la guerre
froide. Procédant par micrologies, L’Ombre pour la proie suggère, en s’étayant
d’un vaste corpus de textes polémiques, philosophiques et littéraires
contemporains, que l’homme postmoderne, nouveau Peter Schlemihl, aurait ainsi
aliéné son ombre (l’Autre, la Loi, le Symbolique) à la jouissance immédiate et
sans entraves qu’offre une société hyper-individualiste et festive. « Je sais
que l’ombre n’existe plus dans notre monde, c’est un accessoire démodé de
romans gothiques », écrivait le romancier Pierre Jourde. Peut-être l’écrivain
survit-il littérairement dans un univers post-littéraire, dernier témoin d’une
civilisation crépusculaire
étrangeté de ce moi inaltéré, égal à lui-même, sans différence. Cette vie sans
ombre, exposée à la lumière du jour, ce Même sans Autre, ne serait
qu’expérience mutilée, umbra vitae, ombre de la vie. L’étrange histoire de
Peter Schlemihl, fable morale et métaphysique, plane sur les pages de ce livre
comme une allégorie de l’histoire de la pensée française après la guerre
froide. Procédant par micrologies, L’Ombre pour la proie suggère, en s’étayant
d’un vaste corpus de textes polémiques, philosophiques et littéraires
contemporains, que l’homme postmoderne, nouveau Peter Schlemihl, aurait ainsi
aliéné son ombre (l’Autre, la Loi, le Symbolique) à la jouissance immédiate et
sans entraves qu’offre une société hyper-individualiste et festive. « Je sais
que l’ombre n’existe plus dans notre monde, c’est un accessoire démodé de
romans gothiques », écrivait le romancier Pierre Jourde. Peut-être l’écrivain
survit-il littérairement dans un univers post-littéraire, dernier témoin d’une
civilisation crépusculaire
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