- EAN13
- 9782757434468
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 09/11/2022
- Collection
- Histoire et civilisations
- Langue
- français
Die neue zeitung
Un journal américain pour la population allemande (1945-1949)
Dominique Herbet
Presses Universitaires du Septentrion
Histoire et civilisations
Autre version disponible
Créé en 1945 par l’armée américaine sous l’égide du général Eisenhower, cet
organe de presse officiel annonçait ouvertement aux lecteurs sa mission de
rééducation de la population allemande en zone d’occupation américaine.
Rééduquer signifiait dénazifier. Et les Américains dotèrent en conséquence
leur journal de moyens importants, mais imposèrent aussi certaines exigences,
d’où certaines périodes de crise. Or, les Allemands gardent le souvenir d’un
grand journal, comparable à « Die Zeit » (R.F.A.) ou au journal « Le Monde »
en France. Les intellectuels allemands soulignent la qualité inégalée de ses
pages culturelles grâce à la contribution des plus grands écrivains du monde
entier, d’André Malraux et Paul Claudel à Hermann Hesse et Thomas ou Heinrich
Mann. Mais entre information et propagande, la tâche des différents rédacteurs
en chef fut souvent délicate : l’information prima toutefois. Grâce à la
présence de journalistes de renom ou d’écrivains célèbres, tels H. Habe, S.
Heym, E. Kästner ou H. Wallemberg,le journal connut un réel succès jusqu’en
1948 et fit ainsi date dans l’Histoire de la presse allemande, professant une
éthique journalistique et respectant le code de déontologie du journalisme
objectif. Les deux premiers rédacteurs en chef réussirent à préserver un
équilibre entre journal américain et journal allemand : tout en faisant
l’apologie de la démocratie américaine, ils permirent à l’esprit allemand de
renaître en mettant en valeur la «meilleure Allemagne». Il servit de forum à
K. Schumacher et L. Erhard et fit aussi office d’école de journalisme, une
école dont sortirent de nombreuses personnalités de la R.F.A, E. Bahr, P.
Boenisch, H. Hamm-Brücher, R. Lembke ou F. Luft.
organe de presse officiel annonçait ouvertement aux lecteurs sa mission de
rééducation de la population allemande en zone d’occupation américaine.
Rééduquer signifiait dénazifier. Et les Américains dotèrent en conséquence
leur journal de moyens importants, mais imposèrent aussi certaines exigences,
d’où certaines périodes de crise. Or, les Allemands gardent le souvenir d’un
grand journal, comparable à « Die Zeit » (R.F.A.) ou au journal « Le Monde »
en France. Les intellectuels allemands soulignent la qualité inégalée de ses
pages culturelles grâce à la contribution des plus grands écrivains du monde
entier, d’André Malraux et Paul Claudel à Hermann Hesse et Thomas ou Heinrich
Mann. Mais entre information et propagande, la tâche des différents rédacteurs
en chef fut souvent délicate : l’information prima toutefois. Grâce à la
présence de journalistes de renom ou d’écrivains célèbres, tels H. Habe, S.
Heym, E. Kästner ou H. Wallemberg,le journal connut un réel succès jusqu’en
1948 et fit ainsi date dans l’Histoire de la presse allemande, professant une
éthique journalistique et respectant le code de déontologie du journalisme
objectif. Les deux premiers rédacteurs en chef réussirent à préserver un
équilibre entre journal américain et journal allemand : tout en faisant
l’apologie de la démocratie américaine, ils permirent à l’esprit allemand de
renaître en mettant en valeur la «meilleure Allemagne». Il servit de forum à
K. Schumacher et L. Erhard et fit aussi office d’école de journalisme, une
école dont sortirent de nombreuses personnalités de la R.F.A, E. Bahr, P.
Boenisch, H. Hamm-Brücher, R. Lembke ou F. Luft.
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