Un Jour d'orage, Roman
EAN13
9782848867946
Éditeur
Lucien Souny
Date de publication
Langue
français

Un Jour d'orage

Roman

Lucien Souny

Indisponible

Autre version disponible

Découvrez le nouveau roman de Jean-Pierre Védrines qui raconte un
apprentissage du monde et de la vie.

Vincent vit une enfance heureuse entre le village situé au bord de la rivière
et le cabanon d’été, au bout d’un chemin de sable. Son meilleur ami, son idole
absolue, est son grand-père. Ancien viticulteur et manadier, Jean Mazauric
l’initie à la magie du cheval et du taureau, il lui fait découvrir le pays des
étangs clairs et des garrigues ensoleillées, l’emmène sur les traces du
sanglier Mangegloire.
Vincent croque la vie à pleines dents, orpailleur d’aventures avec ses copains
et bientôt avec la belle Adeline, qui lui apparaît au détour des chemins et
des saisons. Mais pendant les vendanges, alors qu’ils chevauchent un soir
d’orage, la foudre frappe le vieux manadier.

Comme ses personnages, Jean-Pierre Védrines est languedocien mais aussi poète.
Dans ce roman à la langue puissante et où l’enchantement est partout, il
recrée le meilleur de la vie d’un enfant et partage avec nous, le temps d’une
année, son amour pour sa terre natale.

EXTRAIT

Une nuit de décembre, l’hiver déboula sans crier gare et enferma le pays dans
ses bras glacés. Le mistral en profita pour accrocher aux fenêtres des grelots
scintillants de gelée blanche. Une lumière froide tombait des étoiles. Dans
les vignes, on entendit un long murmure qui ressemblait au mugissement d’un
taureau. À l’aube, la campagne était blanche. Sous les roues des charrettes,
les cailloux crissaient et les chevaux n’aimaient guère quitter l’écurie.
Ce jour-là, Vincent et son grand-père partirent au galop jusqu’à la cabane du
vieux manadier. Dès qu’ils furent arrivés, ils s’abritèrent derrière un massif
de roseaux à quenouille. Jean Mazauric alluma un feu sur lequel, quelques
instants après, il fit brasiller des côtelettes. Le vent du nord mugissait
dans les salicornes. Un héron blanc vint se poser au milieu d’une touffe de
saladelle.
— L’hiver, déclara Jean Mazauric en tirant une bouffée de sa pipe, il faudrait
faire comme les dattes de mer : on creuserait des cavités profondes dans la
terre. On dormirait tout le temps du froid et puis, au premier jour du
printemps, quand la lumière éclate de toutes parts, on quitterait notre trou !

À PROPOS DE L'AUTEUR

Jean-Pierre Védrines est originaire du sud de la France. Il rédige ses
premiers poèmes à l’âge de douze ans. Sa poésie est remarquée très tôt par Guy
Chambelland qui le publie dans sa revue Le Pont de l’Epée, puis en volumes :
L’Ecuelle rouge ; Enfer Eden ; Un mort à tenir debout. Dès lors, les recueils
se succèdent et les prix se suivent : Prix Froissart (1971), Grand Prix de
poésie des Ecrivains Méditerranéens (1993), Prix Gaston Baissette (1998), Prix
Roger du Teil (2007), Prix des Beffrois (2007), Prix de poésie de la ville de
Dijon (2013).
En 2004, il commence à publier des romans. S’il emprunte les traits de ses
personnages à son milieu familial, son imagination, elle, se nourrit des liens
profonds qu’il entretient avec le Sud méditerranéen. Elle est sans cesse
influencée par les éléments de la nature -le vent -, mais aussi l’eau étrange
des étangs et les longues étendues de sable des rivages du golfe qu’il
parcourait enfant alors que sa famille campait dans les dunes. « Je reste en
vie, a-t-il écrit dans une note sur ses romans restée inédite, grâce à mes «
histoires ». C’est pour moi une nourriture essentielle. »
Aujourd’hui, il est Président de l’association littéraire La main millénaire
et dirige la revue du même nom qu’il a fondée en 2011. Il vit à Lunel, à côté
de Montpellier.
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