Le retour des djihadistes. Aux racines de l'État islamique
EAN13
9782849903728
Éditeur
EDITIONS DES EQUATEURS
Date de publication
Collection
Document
Langue
français
Langue d'origine
anglais

Le retour des djihadistes. Aux racines de l'État islamique

Editions Des Equateurs

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Indisponible
Le 10 juin 2014, l’État islamique de l’Irak et du Levant (l’EILL), dirigé par
le sunnite Abu Bakr al Baghdaoui, prend la capitale nord de l’Irak, Mossoul.
1300  insurgés défont 350000 soldats de l’armée irakienne. C’est l’une des
plus grandes débâcles militaires de tous les temps. Une date cruciale qui
marque la fin d’un processus de libération commencé avec la mort de Saddam
Hussein en 2003.  Cet événement est un véritable choc pour l’Occident qui n’a
rien vu venir : la plupart des observateurs avaient dû quitter la région et la
« guerre contre la terreur » s’était focalisée essentiellement sur Al Qaeda,
trop longtemps considérée comme une organisation unique et structurée et non
comme la « base » d’où ont émergé une pluralité de groupes armés. Résultat :
l’Etat islamique de l’Irak et du Levant contrôle maintenant le nord et l’ouest
de l’Irak et le nord et l’est de la Syrie. Soit un état de la taille de
l’Angleterre ou du Michigan. Patrick Cockburn, grand reporter spécialiste du
Moyen-Orient retrace la montée en puissance de ce Djihad similaire à
l’avènement du fascisme dans les années 1930. Il montre que ce mouvement, à
ses origines peu important et affaibli par l’intervention américaine en 2001,
s’est nourri de la politique de l’Occident. Au lendemain du 11 septembre
notamment, les alliances avec l’Arabie Saoudite et le Pakistan n’ont jamais
été remises en causes alors que ces deux pays sont aujourd’hui les principaux
bailleurs de fonds du Djihad.  Parallèlement, la vente d’armes aux rebelles
syriens aujourd’hui dominés par des combattants sunnites — qui ont peu à peu
relégué au second plan les autres mouvements de résistance à Bachar el Assad —
ont contribué à renforcer le mouvement. Loin de tout manichéisme, fort de son
expérience sur le terrain, Cockburn nous livre une analyse extrêmement fine de
la situation au Moyen Orient. Démontrant une à une les idées reçues véhiculées
notamment par la presse internationale, il expose de manière claire la
superposition de différents niveaux de conflits dans cette région. C’est
désormais le principal Enjeu stratégique pour les grandes puissances et une
terre de rivalités historiques entre différents courants religieux, notamment
chiites et sunnites. Il explique aussi comment ces conflits, parallèlement à
la montée du wahhabisme dans la communauté sunnite affectent les 1,6 milliards
de musulmans dans le monde, un quart de la population du globe.  Un
bouleversement qui redistribue toutes les cartes entre Orient et Occident.
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