De Lully à Mozart, Aristocratie, musique et musiciens à Paris (XVIIe-XVIIIe siècles)
EAN13
9782876739482
Éditeur
Champ Vallon
Date de publication
Collection
Epoques
Langue
français

De Lully à Mozart

Aristocratie, musique et musiciens à Paris (XVIIe-XVIIIe siècles)

Champ Vallon

Epoques

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L’histoire de la musique est souvent encore celle des grands compositeurs:
Jean-Baptiste Lully, Marc-Antoine Charpentier, Jean-Philippe Rameau, Wolfgang
Amadeus Mozart… Mais qu’évoquent pour nous les noms de Pierre Maréchal dit
Paisible, de Jean-Baptiste Anet, de Johann Schobert, de Michel Blavet? Devenus
célèbres ou restés anonymes, les uns et les autres eurent pourtant en commun
d’être au service des plus prestigieuses maisons aristocratiques de leur
temps: les Guise, les Orléans, les Bourbon-Condé, les Noailles, les Conti…Dans
les salons, les jardins, les théâtres, entre Paris, Versailles et leurs
multiples résidences d’Île-de-France, des aristocrates fortunés protégeaient
en effet des musiciens, entretenaient des orchestres privés, acceptaient des
dédicaces, collectionnaient les partitions et affirmaient leur goût musical en
s’adonnant eux-mêmes fréquemment à la pratique musicale.Au confluent de
l’histoire sociale et culturelle et de la musicologie, ce livre propose une
lecture globale et renouvelée du patronage musical de la société
aristocratique entre la fin du XVIIe siècle et celle du XVIIIe siècle. Le
lecteur découvre, entre le faste et le précaire, la passion et le calcul,
comment les musiciens et leurs protecteurs, les œuvres et les instruments
participaient de cet étourdissement musical qui atteignit son paroxysme au
siècle des Lumières. À travers des expériences originales se mêlaient, parfois
s’affrontaient, connaissances musicales et stratégies de distinction,
aristocrates amateurs et musiciens professionnels, logiques artistiques,
économiques, sociales et politiques.Loin de la vision romantique qui fit
longtemps de la musique le passe-temps somptueux d’un monde décadent et des
musiciens des génies méprisés et incompris, il apparaît que la protection de
la musique et des musiciens s’inscrivit dans des cadres en perpétuel
mouvement, où purent s’épanouir des formes particulières de sociabilité, des
engouements sincères, des ambitions et des réussites sociales remarquables et
aussi de nouveaux canons musicaux, entre patrimoine, réjouissances du moment
et modernité.
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