- EAN13
- 9782915310511
- Éditeur
- Éditions de l’IHEAL
- Date de publication
- 30/01/2014
- Collection
- Travaux et mémoires
- Langue
- français
Les collégiens des favelas
Vie de quartier et quotidien scolaire à Rio de Janeiro
Christophe Brochier
Éditions de l’IHEAL
Travaux et mémoires
Autre version disponible
-
Papier - IHEAL éditions 19,00
Le Brésil semble avoir définitivement pris le chemin d’une certaine modernité,
mais les problèmes de violence dans les favelas continuent d’alarmer l’opinion
et les spécialistes de sciences sociales. Si la scolarisation des adolescents
pauvres est apparue aux autorités comme l‘une des manières de traiter le
problème, les objectifs quantitatifs priment sur la qualité de l’enseignement
et les niveaux de maîtrise des savoirs demeurent très faibles. Comment le
passage à l’école est-il vécu par ces adolescents ? Quels sont les conditions
et les effets de cette scolarisation populaire ? À partir d’une enquête par
observation participante dans une favela de Rio de Janeiro, l’auteur étudie le
quotidien des adolescents pauvres dans leur quartier et dans les classes.
Cette approche permet de constater que les jeunes favelados ne sont pas du
tout hostiles à l’école qui contribue à meubler les journées, mais qu’ils ne
sont pas disposés à effectuer les efforts nécessaires à la réussite scolaire.
Dans un contexte qui demande aux enseignants d’insister sur la « citoyenneté
», de ne pas « exclure » et de limiter les redoublements, l’école publique est
devenue pour ses élèves un lieu social dénué de contraintes. Les
établissements sont ainsi des lieux de distraction et de socialisation ludique
pour des élèves qui ont compris que l’institution voulait les retenir afin de
les éloigner de la rue. Pour les enseignants, ce nouveau visage de l’école
publique se traduit par des tensions croissantes et une pénibilité accrue du
métier. Ce livre pose la question des effets à moyen terme de cette forme de
traitement de la « question sociale » au Brésil. En l’absence d’une
amélioration de la situation économique des classes populaires, comment
l’institution scolaire peut-elle, à elle seule, résoudre à la fois les
problèmes de chômage, de pauvreté et de délinquance ?
mais les problèmes de violence dans les favelas continuent d’alarmer l’opinion
et les spécialistes de sciences sociales. Si la scolarisation des adolescents
pauvres est apparue aux autorités comme l‘une des manières de traiter le
problème, les objectifs quantitatifs priment sur la qualité de l’enseignement
et les niveaux de maîtrise des savoirs demeurent très faibles. Comment le
passage à l’école est-il vécu par ces adolescents ? Quels sont les conditions
et les effets de cette scolarisation populaire ? À partir d’une enquête par
observation participante dans une favela de Rio de Janeiro, l’auteur étudie le
quotidien des adolescents pauvres dans leur quartier et dans les classes.
Cette approche permet de constater que les jeunes favelados ne sont pas du
tout hostiles à l’école qui contribue à meubler les journées, mais qu’ils ne
sont pas disposés à effectuer les efforts nécessaires à la réussite scolaire.
Dans un contexte qui demande aux enseignants d’insister sur la « citoyenneté
», de ne pas « exclure » et de limiter les redoublements, l’école publique est
devenue pour ses élèves un lieu social dénué de contraintes. Les
établissements sont ainsi des lieux de distraction et de socialisation ludique
pour des élèves qui ont compris que l’institution voulait les retenir afin de
les éloigner de la rue. Pour les enseignants, ce nouveau visage de l’école
publique se traduit par des tensions croissantes et une pénibilité accrue du
métier. Ce livre pose la question des effets à moyen terme de cette forme de
traitement de la « question sociale » au Brésil. En l’absence d’une
amélioration de la situation économique des classes populaires, comment
l’institution scolaire peut-elle, à elle seule, résoudre à la fois les
problèmes de chômage, de pauvreté et de délinquance ?
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