- EAN13
- 9791035104474
- Éditeur
- Publications de la Sorbonne
- Date de publication
- 15/10/2020
- Collection
- Histoire moderne
- Langue
- français
La permanence de l’extraordinaire
Fiscalité, pouvoirs et monde social en Allemagne aux XVIIe- XVIIIe siècles
Rachel Renault
Publications de la Sorbonne
Histoire moderne
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- PUBLICATIONS DE LA S 25,00
Cet ouvrage ne propose pas une histoire de la fiscalité : il examine les
conflits qui entourent le paiement de l’impôt d’Empire dans le Saint-Empire
romain germanique aux xviie et xviiie siècles. Au coeur de l’analyse se
trouvent les ressorts de la construction spatiale et sociale du pouvoir, le
consentement à la soumission et son refus. En suivant l’impôt, on découvre un
fourmillement de relations de pouvoir, leur proclamation et leur renégociation
permanentes. Car la fiscalité n’est pas un simple transfert d’argent : vecteur
de l’ordonnancement du monde social, prérogative régalienne et instrument
d’affirmation du pouvoir, elle est au cœur du maintien de l’ordre social et
politique. Mais elle est également vecteur de contestation, et à travers son
refus s’élaborent des espaces d’émancipation et des pratiques de participation
politique, par la révolte et la procédure judiciaire. Du simple contribuable
jusqu’au prince d’Empire, l’impôt permet de tracer le réseau des allégeances
et des dépendances, la proclamation de la supériorité et la contestation de
l’infériorité. L’impôt d’Empire est donc un poste d’observation de la manière
dont le monde social tient et se maintient, dans une Allemagne marquée par la
persistance de formes de pouvoir surprenantes, bien éloignées de l’idéal type
de l’État « moderne ».
conflits qui entourent le paiement de l’impôt d’Empire dans le Saint-Empire
romain germanique aux xviie et xviiie siècles. Au coeur de l’analyse se
trouvent les ressorts de la construction spatiale et sociale du pouvoir, le
consentement à la soumission et son refus. En suivant l’impôt, on découvre un
fourmillement de relations de pouvoir, leur proclamation et leur renégociation
permanentes. Car la fiscalité n’est pas un simple transfert d’argent : vecteur
de l’ordonnancement du monde social, prérogative régalienne et instrument
d’affirmation du pouvoir, elle est au cœur du maintien de l’ordre social et
politique. Mais elle est également vecteur de contestation, et à travers son
refus s’élaborent des espaces d’émancipation et des pratiques de participation
politique, par la révolte et la procédure judiciaire. Du simple contribuable
jusqu’au prince d’Empire, l’impôt permet de tracer le réseau des allégeances
et des dépendances, la proclamation de la supériorité et la contestation de
l’infériorité. L’impôt d’Empire est donc un poste d’observation de la manière
dont le monde social tient et se maintient, dans une Allemagne marquée par la
persistance de formes de pouvoir surprenantes, bien éloignées de l’idéal type
de l’État « moderne ».
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