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Papier - Hermann 22,00
On appellera « démophobie » toute méthode de contournement ou de rejet de la «
parole » du peuple qui procède de l'allergie, de l'appréhension ou de la
défiance que ce même peuple suscite, qu'on l'estime « ignorant », victime de
ses affects suraffecté ou désaffecté. Elle est le propre des gouvernements,
chaque fois que confrontés à une contestation ou des revendications «
populaires » qui les dérangent, ils commencent par minimiser cette parole ou
la discréditer. Mais elle constitue aussi le point commun aveugle des
théoriciens qui fustigent les « dérives » de la démocratie et se méfient des
élections et de leur résultat, quand ils ne lui refusent pas toute légitimité.
En interrogeant les présupposés de ces pratiques et de ces théories «
démophobes », le présent essai entreprend de redonner son sens au suffrage «
populaire » et d'en rétablir les enjeux.
parole » du peuple qui procède de l'allergie, de l'appréhension ou de la
défiance que ce même peuple suscite, qu'on l'estime « ignorant », victime de
ses affects suraffecté ou désaffecté. Elle est le propre des gouvernements,
chaque fois que confrontés à une contestation ou des revendications «
populaires » qui les dérangent, ils commencent par minimiser cette parole ou
la discréditer. Mais elle constitue aussi le point commun aveugle des
théoriciens qui fustigent les « dérives » de la démocratie et se méfient des
élections et de leur résultat, quand ils ne lui refusent pas toute légitimité.
En interrogeant les présupposés de ces pratiques et de ces théories «
démophobes », le présent essai entreprend de redonner son sens au suffrage «
populaire » et d'en rétablir les enjeux.
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