- EAN13
- 9782757401828
- ISBN
- 978-2-7574-0182-8
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 27/01/2011
- Collection
- Histoire et civilisations
- Nombre de pages
- 346
- Dimensions
- 24 x 16 x 1,8 cm
- Poids
- 551 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 324.24407409
Jean, Jules, Prosper et les autres
Les socialistes indépendants en France à la fin du XIXe siècle
De Sylvie Rémy
Presses Universitaires du Septentrion
Histoire et civilisations
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Autre version disponible
À la fin du XIXe siècle, le socialisme français est divisé en organisations
rivales avec à leurs côtés des militants qu'on dit « indépendants ». Pour les
comprendre, il faut remonter aux débuts de l'Association Internationale des
Travailleurs, aux derniers feux du second Empire. Dans les années 1880, ils
animent Le Cri du Peuple, La Bataille et La Revue Socialiste en s'aidant des
vieux réseaux de l'AIT, de la Commune de Paris et des années d'exil. Pourtant,
le poids politique d'un Vallès ou d'un Malon reste bien marginal. Dans la
décennie suivante, les enjeux électoraux deviennent primordiaux et exigeaient
une étude complète et renouvelée des scrutins de 1889, 1893 et 1898. La
victoire socialiste lors des législatives de 1893 est surtout celle des
socialistes indépendants ; le programme de Saint-Mandé, accepté par la plupart
des partis socialistes est une initiative de Millerand et la volonté d'unité
de Jaurès est désormais primordiale.
Loin des querelles qui déchiraient le vieux mouvement ouvrier français, ils
apportent une efficacité nouvelle. On les a dit réformistes, anti-marxistes,
fédéralistes, idéalistes…, plaquant sur des milliers de militants l'image de
quelques leaders. La réalité est plus complexe : au croisement du mouvement
ouvrier et des radicaux pour les uns, à l'extrême gauche pour d'autres, ces
socialistes indépendants ont avant tout été le reflet de la diversité du
mouvement ouvrier français.
rivales avec à leurs côtés des militants qu'on dit « indépendants ». Pour les
comprendre, il faut remonter aux débuts de l'Association Internationale des
Travailleurs, aux derniers feux du second Empire. Dans les années 1880, ils
animent Le Cri du Peuple, La Bataille et La Revue Socialiste en s'aidant des
vieux réseaux de l'AIT, de la Commune de Paris et des années d'exil. Pourtant,
le poids politique d'un Vallès ou d'un Malon reste bien marginal. Dans la
décennie suivante, les enjeux électoraux deviennent primordiaux et exigeaient
une étude complète et renouvelée des scrutins de 1889, 1893 et 1898. La
victoire socialiste lors des législatives de 1893 est surtout celle des
socialistes indépendants ; le programme de Saint-Mandé, accepté par la plupart
des partis socialistes est une initiative de Millerand et la volonté d'unité
de Jaurès est désormais primordiale.
Loin des querelles qui déchiraient le vieux mouvement ouvrier français, ils
apportent une efficacité nouvelle. On les a dit réformistes, anti-marxistes,
fédéralistes, idéalistes…, plaquant sur des milliers de militants l'image de
quelques leaders. La réalité est plus complexe : au croisement du mouvement
ouvrier et des radicaux pour les uns, à l'extrême gauche pour d'autres, ces
socialistes indépendants ont avant tout été le reflet de la diversité du
mouvement ouvrier français.
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