Cahiers d'études africaines, n° 179-180, Vol. XLV (3-4)
EAN13
9782713220494
ISBN
978-2-7132-2049-4
Éditeur
EHESS – Ecole des hautes études en sciences sociales
Date de publication
Collection
CAH ETUDES AFRI
Nombre de pages
566
Dimensions
24 x 16 x 3,1 cm
Poids
936 g
Langue
français

Cahiers d'études africaines, n° 179-180

Vol. XLV (3-4)

EHESS – Ecole des hautes études en sciences sociales

Cah Etudes Afri

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L'esclavage et la traite des êtres humains, sous diverses formes, ne sont pas un vestige du passé. D'anciennes pratiques de travail contraint comme, en Afrique, l'esclavage au sens archaïque du terme, ou en Asie du Sud, la servitude pour dette se pérennisent ou bien se métamorphosent pour s'adapter aux temps actuels. Simultanément, des pratiques d'assujettissement inédites émergent un peu partout dans le sillage de la mondialisation, y compris en France, comme le montre la “délocalisation sur place” de la dette en remboursement du “droit de passage” parmi des migrants extra-communautaires. Si la référence au droit de propriété de l'esclave renvoie largement à des configurations historiquement disparues, d'autres visages de l'oppression — pour partie apparues en contournement des abolitions de l'esclavage — sont liés au contrôle total auquel une personne est assujettie de la part d'un autre être humain (comme dans la “traite des femmes”, l'“esclavage des enfants” ou l'“esclavage domestique”). En réalité, quand telle pratique est rendue impossible, surgissent d'autres formes sournoises d'appropriation du travail. Dès lors, l'invention de la notion d'“esclavage moderne” est-elle seulement l'appropriation opportuniste ou médiatique d'une catégorie anachronique ?
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