L'universite de Douai dans la tourmente (1635-1765), Heurs et malheurs de la Faculté des Arts
EAN13
9782859395636
ISBN
978-2-85939-563-6
Éditeur
Presses Universitaires du Septentrion
Date de publication
Collection
HISTOIRE ET CIV
Nombre de pages
304
Dimensions
24 x 16 x 2,6 cm
Poids
496 g
Langue
français

L'universite de Douai dans la tourmente (1635-1765)

Heurs et malheurs de la Faculté des Arts

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Cette université de la Contre-Réforme, fondée en 1562, fut marquée par
l'influence jésuite dès 1567. Les bénédictins y fondèrent également deux
collèges. Le 17e siècle, à Douai, fut marqué par de grandes turbulences. Dès
1640, la guerre ravagea le pays, jusqu'à la conquête française en 1667. Louis
XIV voulut restaurer l'université, mais très vite, il se heurta à ses
résistances dans l'affaire du gallicanisme (1682). Puis, dans la querelle
janséniste, la fameuse "fourberie de Douai" permit au pouvoir royal d'éloigner
les maîtres proches d'Antoine Arnault. Le 18e siècle s'ouvrit sur une victoire
des jésuites: le roi leur confiait à perpétuité, dès 1705, la chaire royale de
mathématique fondée pour eux par le gouverneur de Douai. Les jésuites
entraient ainsi dans le conseil de l'université, bientôt suivis par les
bénédictins à la fin des années 20. Ainsi les réguliers partageaient le
pouvoir avec les séculiers et les autorités municipales. Cependant, dès 1749,
un nouveau règlement placait l'université sous la férule du parlement de
Flandres. Puis, en 1755, le gouverneur des Pays-Bas autrichiens, Charles de
Lorraine, interdisait à ses sujets d'aller étudier et même enseigner à Douai.
L'université était ainsi réduite à sa dimension à sa dimension nationale. En
1764, après deux ans de résistance, le Parlement de Flandres se résigna à
expulser les jésuites, plaçant ainsi une large partie de l'université sous la
coupe des évêques et du pouvoirs séculier. Tel fut le destin de cette école
importante, qui comptait plus de 1000 étudiants, et qui fut en tous points
très fidèle au Saint-Siège. La tradition douaisienne fut surtout mathématique
et théologique. Université pauvre en prébendes comme en pensions, Douai n'eut
pas l'éclat de nombres universités soutenues par le pouvoir, mais elle sut
rester libre, face au roi, face à l'épiscopat. Elle se voua surtout à la
défense de l'orthodoxie face au jansénisme.
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