- EAN13
- 9782757400326
- ISBN
- 978-2-7574-0032-6
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 26/02/2008
- Collection
- Information - Communication
- Nombre de pages
- 328
- Dimensions
- 24 x 16 x 2 cm
- Poids
- 606 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 352.74
Comment le retard vient aux Français
Analyse d'un discours sur la recherche, l'innovation et la compétitivité 1940-1970
De Julie Bouchard
Presses Universitaires du Septentrion
Information - Communication
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Peut-on faire du « retard français » un objet des sciences sociales? Oui, à la
condition de s'attacher au discours sur le retard et de délaisser la posture
évaluative qui conduit soit à la « tardophilie » soit à la « tardophobie ».
Depuis le XVIIIe siècle, le discours sur le retard, lié à l'idéologie du
progrès, a envahi l'espace public en devenant une rhétorique de l'insuffisance
et du changement. L'analyse de cette rhétorique en action permet de rendre
compte des multiples significations qui lui sont attachées, des croyances et
des représentations associées et de ses évolutions dans le temps. L'analyse du
corpus des rapports de la planification des années 1950-1960 en matière de
science et de technologie montre comment ce discours a été un élément de la
politique scientifique et technologique. Les retards sont définis à travers
quatre grands « régimes de normativité »: celui fondé sur l'idée du progrès de
la science pour lui-même; celui fondé sur l'idée d'une interdépendance entre
les disciplines scientifiques ou entre la science et la société; celui fondé
sur la comparaison géographique et, enfin, celui fondé sur l'objectif
administratif ou managérial. Constatant au cours du dernier demi-siècle la
montée en puissance du régime de la «géocomparaison», ce phénomène est
expliqué par les représentations des élites, l'institutionnalisation de la
comparaison internationale et la mise en place d'un dispositif intellectuel
qui la sert: les statistiques sur la science et la technologie.
condition de s'attacher au discours sur le retard et de délaisser la posture
évaluative qui conduit soit à la « tardophilie » soit à la « tardophobie ».
Depuis le XVIIIe siècle, le discours sur le retard, lié à l'idéologie du
progrès, a envahi l'espace public en devenant une rhétorique de l'insuffisance
et du changement. L'analyse de cette rhétorique en action permet de rendre
compte des multiples significations qui lui sont attachées, des croyances et
des représentations associées et de ses évolutions dans le temps. L'analyse du
corpus des rapports de la planification des années 1950-1960 en matière de
science et de technologie montre comment ce discours a été un élément de la
politique scientifique et technologique. Les retards sont définis à travers
quatre grands « régimes de normativité »: celui fondé sur l'idée du progrès de
la science pour lui-même; celui fondé sur l'idée d'une interdépendance entre
les disciplines scientifiques ou entre la science et la société; celui fondé
sur la comparaison géographique et, enfin, celui fondé sur l'objectif
administratif ou managérial. Constatant au cours du dernier demi-siècle la
montée en puissance du régime de la «géocomparaison», ce phénomène est
expliqué par les représentations des élites, l'institutionnalisation de la
comparaison internationale et la mise en place d'un dispositif intellectuel
qui la sert: les statistiques sur la science et la technologie.
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