Faire parler le destin
EAN13
9782252035177
ISBN
978-2-252-03517-7
Éditeur
Klincksieck
Date de publication
Collection
MERIDIENS-KLINC
Nombre de pages
248
Dimensions
23 x 15 x 2 cm
Poids
372 g
Langue
français
Langue d'origine
français
Code dewey
150.195

Faire parler le destin

De

Klincksieck

Meridiens-Klinc

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Entre L'Interprétation du rêve (1899) et L'Homme Moïse et la religion monothéiste (1939), le monde a basculé.

Après la ruine culturelle de la Grande Guerre, à quelle représentation du destin confier le projet d'émancipation de l'humanité? Comment, face à la faillite des idéaux, concevoir les forces psychiques qui assujettissent les hommes? La « faute tragique » telle que Freud l'avait héritée des Grecs permet-elle encore d'appréhender le désir meurtrier inconscient, son refoulement et la culpabilité civilisatrice?

A partir de 1920, Freud remanie en profondeur son appareil théorique pour saisir les sources de la sauvagerie psychique, introduisant la pulsion de mort pour élucider l'aspiration à la destruction, ne renonçant jamais aux exigences de la raison lorsque « faire parler le destin » cherche à nommer les puissances qui dominent et tiennent captive l'humanité.

De l'inconnaissable des romantiques au mythe du meurtre originaire, de la controverse avec les détracteurs de l'inconscient à la réflexion sur l'assise scientifique de la psychanalyse, Freud ne cesse de soumettre à évaluation critique les « préjugés enthousiastes » du Siècle des Lumières, parcourant le chemin d'une désillusion dont nous sommes les héritiers directs.

Freud, continuateur de Kant et de Goethe, et interlocuteur de Thomas Mann — qui a partagé sa terrible lucidité face au désastre qui s'avançait.

Comment apprécier aujourd'hui l'effet de ce désastre sur le devenir de la psychanalyse? Est-il seulement exact de parler de « crise » lorsque l'effondrement de la scène tragique a ébranlé l'architecture même de la pensée qui permettait de concevoir la symbolisation des destinées?

En quelle « langue » le destin peut-il encore se dire?
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