Lilya A.

Une histoire de l'élection

Anamosa

19,50
Conseillé par (Meura)
22 avril 2017

petite histoire du bulletin de vote

Présenter une pièce d'identité, émarger, prendre au moins deux bulletins de vote et une enveloppe, s'isoler, glisser son bulletin dans une urne transparente. Chacun de ses gestes est un moyen de garantir la sincérité du vote. Et chacun d'eux est le fruit de l'expérience, le résultat d'un long processus de création et d'apprentissage des rites démocratiques.
Lire A voté, c'est réaliser que se lever le dimanche pour exprimer un choix, ça s'apprend et ça prend du temps.

La volonté de ne pas engendrer

Éditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris

27,00
Conseillé par (Meura)
22 avril 2017

Eloge des neveux et nièces

Histoire de faire le point sur toutes les raisons pour lesquelles on peut ne pas vouloir d'enfant sans que cela ne soit un drame, ni une bizarrerie.
( A côté de développements passionnants, le livre contient une réflexion qui dérange: le capitalisme profite pleinement de ces personnes qui ne veulent pas d'enfant. Ben oui, pas d'arrêt de travail pour cause d'enfant malade, pas d'horaires à aménager, pas de congés pendant les vacances scolaires! Et là, j'avoue, c'est une remarque qui fait un peu mal!)

Conseillé par (Meura)
22 avril 2017

De l'intérêt du cinéma pour comprendre ce qu'est la police.

Pourquoi lire un livre sur la police? Parce qu'elle est parmi nous, pardi! Elle protège supposément et peut faire peur. Elle est l'ordre et l'oppression. Elle est la violence officielle au service de l'intérêt général. C'est donc quand même important de savoir à quoi s'en tenir s'agissant d'un corps de fonctionnaires armés. Sauf que... elle est tant de choses qu'il est difficile de la définir; elle cristallise tant d'émotions qu'elle est toujours analysée avec beaucoup d'affects.
L'intérêt de Poétique de la police réside dans la méthode employée. Il ne s'agit pas d'analyser des faits, pour dénoncer des dysfonctionnements. Ni de se plonger dans des textes, pour décrire et justifier l'action policière. Laurent de Sutter propose d'étudier ce qu'est la police en partant de la façon dont la fiction représente les forces de l'ordre. Le cinéma comme reflet réaliste de notre monde.
En 10 chapitres, il passe en revue avec finesse les traits caractéristiques de la police, tout en offrant un excellent prétexte à des séances de visionnage de films cultes!
Grâce à ce pas de côté, l'auteur réussit le tour de force de traiter un sujet extrêmement sensible avec du recul et sans perdre son sens critique.
Un regard lucide et dépassionné sur la police. Un regard original sur les films policiers.

La vie ordinaire en URSS

Les Éditions Noir sur Blanc

42,00
Conseillé par (Meura)
19 avril 2017

De l'utopie par l'ordinaire

L'URSS. Vue d'Europe, on navigue entre utopie et totalitarisme, art monumental et famines, Spoutnik et Archipel du goulag. En revanche, on imagine mal la vie quotidienne. Quel meilleur moyen de l'appréhender qu'à travers les objets ordinaires qui nous accompagnent et la façon dont ils ont nourri la littérature?
Vous savez, ces objets auquel on ne prête aucune attention quand on est dans une société d'opulence dans laquelle l'impératif quotidien est de consommer (et donc de jeter les objets).
En régime soviétique, également, un objet en dit long sur celui qui le possède. Mais pour une toute autre raison. Cet objet reflète aussi bien l'idéologie dominante que les stratégies individuelles de résistance. Il témoigne de l'existence de classes sociales, fondées non pas sur la richesse mais sur la capacité à se procurer ce qui est frappé de pénurie. Par effet de contraste, cet objet qu'on répare et transmet interpelle également celui qui réfléchit au gaspillage, à l'obsolescence, à la consommation.
Feuilleter L'utopie au quotidien. La vie ordinaire en URSS, c'est découvrir par ce qu'il y a de plus ordinaire un monde disparu, horrible par certains aspects et formidable par d'autres.

collection Figures

Grasset

23,90
Conseillé par (Meura)
19 avril 2017

Question d'identité

Avez-vous déjà réfléchi à ce que vous mettiez derrière ce pronom quand vous l'utilisez? Allez-y, faites l'expérience. Alors? Vous êtes un homme/ une femme, un travailleur/ un chômeur, venu d'un ailleurs plus ou moins lointain. Vous êtes végétarien / carnivore, un être vivant/ un être humain, vous êtes enfant/ parent/ voisin/ collègue, etc. Bref, un ensemble de qualités que vous partagez avec d'autres que vous considérez comme vos semblables.
Tout ça en même temps? Non.
En prenant simplement le temps de décortiquer minutieusement tous les Nous imaginables qui se superposent sur une même personne, Tristan Garcia offre une merveilleuse réflexion sur l'identité, sur sa complexité, sa richesse et sa variabilité. Merveilleuse, parce qu'appréhendée de la sorte, il est toujours possible d'expérimenter une identité la plus inclusive possible: un Nous avec Vous.
Alors que depuis plusieurs années, les discours d'exclusion se multiplient, pour la bonne cause comme pour les plus mauvaises raisons, Tristan Garcia propose un texte d'une extrême douceur, qui rappelle que derrière chaque Autre, il y a toujours quelque chose de Nous en lui.
Merci.