Œuvre posthume de Tolkien et pierre angulaire de son imaginaire, Le Silmarillion est un livre qui retrace la genèse et les premiers Âges de l'univers de la Terre du Milieu, cadre des romans Le Hobbit et Le Seigneur des anneaux. Débuté en 1917 sur un cahier d’écolier, le grand œuvre reste inachevé lorsque Tolkien meurt en 1973. Son fils Christopher hérite de 70 boîtes d’archives inédites et de milliers de pages de notes. L’héritier de la Terre du Milieu se plonge alors dans les récits de son père, les amende, les contourne et les parachève. L’ouvrage est publié en 1977 chez l’éditeur historique de Tolkien. En France, une première traduction sort en 1978 chez Christian Bourgois. Fin 2021, cet éditeur propose une nouvelle traduction qui permet de découvrir enfin le vrai Silmarillion. Cartonnée et enrichie de 50 illustrations de Ted Nasmith, cette édition collector est une Merveille !

Publié en latin en 1677, juste après la mort de son auteur, « ce livre qui apparaît auréolé de mystère et de gloire » a exercé une influence immense depuis sa parution. L’Ethique est peut-être le traité philosophique le plus important des temps modernes, mais aussi le plus déroutant. De nombreux philosophes se réfèrent à lui : « Casanova, Goethe, Hegel, Nietzsche, Freud, Einstein, Borges ou Deleuze ont pu se réclamer de Spinoza, mais lui trouvait absurde qu’on se réclame de quiconque » rappelle Maxime Rovere maître d’œuvre de cette nouvelle traduction. Et c’est dans sa conception même que réside l’originalité de cette édition qui inscrit le travail du philosophe dans une vie intellectuelle collective. Si Spinoza fut l’objet de condamnation et de rejet, il ne fut pas un penseur solitaire et isolé. Il vécut au contraire entouré d’amis, qui furent des compagnons dans le travail de la pensée. « Spinoza et ses proches amis n’ont cessé de dénoncer avec courage la captation des savoirs par les élites et l’enfoncement des peuples dans l’ignorance, tous publiant des livres pour corriger la situation à plusieurs échelles » précise même Maxime Rovere, qui s’est à son tour entouré d’un collectif de chercheurs pour rédiger les nombreuses notes qui contextualisent et commentent le propos. Ces notes situées sur les pages de gauche font face au texte de cette nouvelle et très agréable traduction de l’Ethique, texte situé sur les pages de droite. « Personne ne peut désirer être heureux, bien agir et bien vivre, sans désirer en même temps être, agir et vivre, c’est-à-dire exister en acte » propose Spinoza. Dont acte…

Dans son nouvel essai, le philosophe Michaël Foessel plaide pour une conception du plaisir plus égalitaire et invite la gauche à refaire rêver politiquement en renouant avec cette émotion hédoniste, et notamment avec sa dimension «subversive».

Imaginez les années 1920 avec des voitures volantes et des paquebots transcontinentaux sillonnant les cieux, jusqu’à coloniser la planète Mars. Véritable hommage aux romans du merveilleux scientifique, "Les Temps ultramodernes" s’inscrit dans la plus grande tradition des romans de Jules Verne ou d’H.G. Wells. C’est même à ce dernier que Laurent Genefort emprunte l’invention de la cavorite, cette substance anti-gravité imaginée dans le roman "Les Premiers hommes dans la Lune" paru en 1901. La mise à jour d’un trafic de cavorite d’origine inconnue va servir de point de départ à ce roman choral et steampunk, terrestre et martien. "Les Temps ultramodernes" entrecroise en effet les destinées de Renée Manadier, institutrice montée à Paris suite à la fermeture de sa classe, de Georges Moinel, aspirant peintre qui va se laisser séduire par le mouvement anarchiste, du commissaire Peretti commissaire de police proche de la retraite, de Marthe Antin, scientifique spécialisée dans la cavorite, et du tristement célèbre docteur Marcel Chery, ancien médecin adepte de l’eugénisme et du darwinisme social. Cette galerie de personnages permet aussi à Laurent Genefort d’explorer les différentes couches de la société française des années folles tout en abordant des thèmes comme la violence des idéologies extrêmes, le racisme, l’antisémitisme, ou encore le colonialisme. Embarquez vous aussi à bord de cette trépidante aventure !

Après l'excellent Donbass, Benoît Vitkine poursuit son exploration de l'Ukraine post-soviétique. En s'appuyant sur ses connaissances très pointues (l'auteur est correspondant permanent du journal "Le Monde" à Moscou), il nous propose une plongée vertigineuse dans les arcanes du pouvoir Ukrainien, plus que jamais placé dans l'orbite Russo-Poutinienne. Et quand les Loups sont lâchés (les Oligarques autant que le FSB), les jours de la nouvelle présidente Ukrainienne sont en danger de mort. Mais Olena Hapko n'est pas du genre à se laisser faire...