Librairie coiffard

Conseillé par (Librairie Coiffard)
24 juin 2021

Conseillé par Célia

Ce roman est un cri du cœur, une indicible fureur que ressent Ateba, une jeune camerounaise. Elle grandit dans ce pays où la chaleur de l'air se confond étroitement avec celle des corps, élevée dans un milieu de misère, par des proches qui ont peu d’affection pour elle. De ses pensées nébuleuses jaillissent des observations sur le monde et sur les femmes de son pays, auxquelles elle prête une aura presque sacrée. Convaincue par leur magnificence, elle aimerait les guider sur le chemin de l’émancipation, loin de tout ce que la société leur impose. Elle-même tire sa force de ces croyances profondes qui lui permettent de trouver sa place dans un monde où les hommes règnent en maîtres. Ateba est fureur et liberté. Ses pensées et paroles sont un magma bouillonnant que vient amplifier le style fouillé de Calixthe Beyala. Sa prose trouble par sa densité, nous laisse le souffle court.

ou le chemin de sable

Présence Africaine

6,20
Conseillé par (Librairie Coiffard)
24 juin 2021

Conseillé par Stéphanie

Ken Bugul est le pseudonyme qu'a choisi Mariètou Mbaye Bileoma, il signifie "personne n'en veut" en wolof. A la lecture de "Riwan", le lecteur prend toute la mesure de ce pseudonyme. Récit autobiographique, la narratrice, tout comme Ken Bugul , revient au pays, laissant derrière elle son plein de désillusions occidentales. Son chemin la mène au sage et charismatique « Serigne Daroulière » dont elle devient la vingt-huitième épouse de manière totalement assumée. Trois voix habitent le récit : Riwan « le protecteur », Rama « la vingt-septième princesse » du marabout et la narratrice, en quête d'identité. Ken Bugul bouscule les préjugés et engage une réflexion sur la polygamie en faisant de "Riwan" un témoignage littéraire précieux et courageux.

Conseillé par (Librairie Coiffard)
24 juin 2021

Conseillé par Coralie

Ramatoulaye profite de son récent veuvage et de la réclusion traditionnelle qui l'accompagne pour écrire une longue lettre à son amie d'enfance exilée, Aïssatou. Elle se remémore les années étudiantes, alors qu'elles étaient promises à un bel avenir même si elles étaient un peu mal vues par la société sénégalaise. Dans les vingt-sept parties de cette lettre, Mariama Ba interroge le lien entre tradition et modernité. Elle raconte son rapport complexe à de nombreuses habitudes : polygamie, foi, argent tout en écrivant une véritable ode à l'amour et à l'amitié. Publié pour la première fois en 1979, "Une si longue lettre" est désormais un roman culte du patrimoine littéraire africain.

Conseillé par (Librairie Coiffard)
24 juin 2021

Conseillé par Marie-Laure

Par superstition, on compte les « bouts de bois » plutôt que les êtres vivants pour ne pas abréger leurs vies. La grève des cheminots sénégalais de 1947 a rassemblé et décimé beaucoup de ces « bouts de bois ». De Dakar à Bamako, en passant par Thiès, Ousmane Sembene nous relate le courage de ces hommes qui se sont battus pour obtenir les mêmes droits que les cheminots français. Chef de file du cinéma africain, il a également toujours mis à l’honneur les femmes, dans ses films comme dans ses livres. Comment ne pas évoquer cette scène si réjouissante où Ramatoulaye tue un bélier toute seule à l’aide d’un simple couteau. Roman social sur fond de colonialisme français, son sujet est un chapitre majeur dans l’Histoire du Sénégal, en route vers son indépendance.

Conseillé par (Librairie Coiffard)
24 juin 2021

Conseillé par Agathe

Court texte post-colonialisme, "Le vieux nègre et la médaille" dresse le portrait d'une société scindée en deux par le pouvoir de la colonisation. Meka a tout donné aux blancs : ses terres, ses enfants, et même sa foi religieuse. Pour le remercier de son implication, on promet à Meka une récompense. Il sera décoré d'une médaille par le "grand chef des blancs" lors de la cérémonie du 14 juillet. Quel honneur ! Quelle fierté ! Tout le village et ses environs sont en ébullition dans l'attente de la fameuse cérémonie. Mais peut-être que le vieux monsieur n'est pas si privilégié que cela après tout. Avec une ironie doucereuse, l'auteur montre les contrastes entre les villageois et leurs colonisateurs. On ne sait plus de qui il faut s'amuser et on se délecte du ridicule de la situation.