sandrine57

Lectrice compulsive d'une quarantaine d'années, mère au foyer.

Conseillé par
26 septembre 2012

Orphelin recueilli par une riche famille suisse, Paul a, jusqu'à ses 16 ans, mené une vie préservée et paisible: l'année scolaire dans un pensionnat haut de gamme, l'été au bord du lac de Genève, l'hiver à Gstaad. Docile, consciencieux, élève brillant, il se démarque de ses camarades uniquement par ses goûts musicaux. Alors que tous les autres hurlent avec les rockers à la mode, Paul se délecte de Mozart. L'avenir, il se l'imagine dans une grande villa avec vue sur le lac, riche homme d'affaires genevois profitant de sa bonne fortune et de ses privilèges.


Mais son monde idéal va voler en éclats le jour où il apprend qui étaient ses parents. Il est le fils de Nick Simon et de sa compagne Laura Black, deux icônes de la scène rock qui, en leurs temps, ont défrayé la chronique pour leur musique mais aussi leurs abus, leurs excès et finalement leurs suicides tragiques.
Paul ne sait que faire de cette vérité qui le bouleverse. Approché par Claire, journaliste qui a été une des nombreuses fans de son père, il s'accroche à elle pour tenter de comprendre ses parents et ce qu'ils lui ont peut-être transmis.

Amis des clichés, bonjour! Ils sont venus, ils sont tous là!
Le chanteur de rock beau comme un Dieu qui carbure aux drogues dures et qui après chaque concert choisit dans la foule des fans hystériques celle qui partagera son lit.
Sa compagne, une fille laide, qui braille plus qu'elle ne chante et ne recule devant aucune provocation pour attirer l'attention.
Ces deux-là s'aiment à leur façon et cachent leurs sentiments et leurs angoisses sous des comportements excessifs : alcool, drogue, cachets, disputes homériques, saccages des chambres d'hôtel,etc.
La fan qui a collectionné toutes les coupures de presse de son idole. A 40 ans, elle n'est toujours pas remise de sa passion adolescente et garde encore dans un carton sous son lit sa précieuse collection.
Leur rejeton très comme il faut, adorateur de Mozart, heureux comme un poisson dans l'eau dans sa pension suisse. La révélation de sa filiation va le rendre fou. Moralité? Les rock stars devraient éviter de procréer!
Le style se veut original mais ne l'est pas. Des phrases courtes, comme martelées, de temps en temps, une coupure de presse ou une dépêche AFP qui n'apportent rien, des personnages stéréotypés. A aucun moment, je ne suis entrée dans cette histoire froide comme un hiver suisse malgré le sang, les larmes et le sexe. Je l'ai lu dans l'indifférence et terminé dans la perplexité. S'il y avait un message, je ne l'ai pas saisi...

Conseillé par
26 septembre 2012

Dans un long monologue adressé à son psychanalyste, Alexander Portnoy décrit son combat contre lui-même et ses pulsions afin de correspondre à l'image idéale du parfait fils juif tel que le rêve ses parents. Il sait bien que pour leur complaire il lui suffirait d'épouser une gentille fille juive et de lui faire de beaux enfants. Mais est-ce si simple quand on ne pense qu'au sexe et de préférence au sexe avec des femmes goy blondes et pulpeuses?!

La famille juive à la limite du racisme envers les goys, la mère hyper protectrice qui ne recule devant aucune extrémité pour le bien de son fils, le père à peine moins excessif et le fils qui ne pense, ne respire, ne vit que pour le bout de peau qu'il a entre les jambes, tout cela fait sourire, rire même parfois mais on finit par se lasser. Il faudrait pouvoir faire abstraction du sexe et ne retenir que l'amour, la tendresse, l'humour, les réflexions sur la famille, la religion, la culpabilité... Mais c'est bien difficile quand chaque page raconte soit une masturbation, soit un rapport sexuel. Au fil des pages, je me suis ennuyée et j'ai accéléré ma lecture pour en finir au plus vite avec Alex Portnoy et son "schlong".

roman

"éditions Balland"

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26 septembre 2012

Thérèse vient de perdre sa grand-mère Malie, mais dans sa famille l'heure n'est pas aux larmes. Au contraire, sa mère Ruby et son oncle Ib sont heureux et soulagés par la mort de cette mère détestée. Ensemble, ils investissent la maison de Malie pour vendre ce qui peut l'être et jeter tout le reste. Pour Thérèse, c'est plutôt l'occasion de se souvenir de cette grand-mère qu'elle aimait tant...

Qui était Amalie Thygesen, cette femme capable de susciter en même temps la haine de ses enfants et la tendresse de sa petite-fille?
C'est ce qu'Anne B. RAGDE entreprend de nous raconter au fil de flash-backs habilement distillés. On y découvre une enfant, puis une femme malmenée par la vie, qui se battra avec les seules armes qu'elle possède: sa beauté et le sexe. Mariée malgré elle à un homme qu'elle n'aime pas, elle l'anéantira, ne saura jamais faire le deuil de ses amours et de sa carrière et subira sa maternité comme une malédiction.
Encore une fois, Anne B. RAGDE dissèque les liens qui unissent les membres d'une famille. Elle n'a pas son pareil pour dévoiler les sentiments, les secrets, les souffrances, les chagrins, les silences, pour raconter des histoires de vie, pour évoquer des êtres contradictoires façonnés par leur enfance. On s'attache à ses personnages, qu'on les aime ou qu'on les déteste et on les quitte avec tristesse mais avec le sentiment d'avoir vécu de nombreuses vies, de nombreux drames et de s'en être sorti.
Encore une fois un très beau livre qui confirme le très grand talent de l'auteure de la trilogie des Neshov.

Alma Éditeur

Conseillé par
26 septembre 2012

A la mort de sa douce maman, Pierrot s’est retrouvé tout seul avec un père alcoolique, violent, mauvais comme une teigne. Son oxygène, c’est dans les rues de Lille qu’il allait le respirer, avec ses amis de toujours, Frédo et Hélène. Du plus loin qu’il s’en souvienne, Pierrot a toujours été amoureux d’Hélène. Mais la belle lui a préféré Frédo. Puis le couple a vécu l’enfer de la drogue, les squats et la mort de Frédo. Finalement, Hélène n’a plus la force de continuer à vivre, malgré Marcus, son fils.

Alors, avant de faire le grand saut, elle écrit une lettre à Pierrot et elle lui demande de s’occuper de Marcus. Au début, Pierrot n’est pas chaud mais l’idée fait son chemin et, encouragé par ses amis, il décide d’adopter l’enfant. Commence alors une nouvelle vie où l’enfant et l’adulte s’apprivoisent et apprennent le bonheur, jusqu’à ce qu’un nouveau drame les sépare. Pierrot se retrouve en prison mais il n’est plus seul désormais, il sait que dehors, quelqu’un l’attend.

Malgré les tracas du quotidien ou les grands drames de la vie, Marcus est le roman de l’optimiste, du bonheur simple, des bons copains.
Quand la famille est défaillante, on s’en crée une nouvelle, avec des amis fidèles, un père de substitution, une mère de remplacement, des gens qui sont toujours là et sur qui on peut compter quoi qu’il arrive.
Marcus, c’est tout ça! C’est une histoire de « La France d’en bas », celle qui bosse dur mais qui compte ses sous à la fin du mois, celle qui souffre en silence et dans la dignité mais c’est aussi celle où on n’abandonne jamais l’un des siens. On se serre un peu, on lui fait sa place, on lui donne tout ce qu’on peut et on l’aime.

Buchet-Chastel

15,00
Conseillé par
26 septembre 2012

Un petit garçon se pose beaucoup de questions sur la mort, un sablier est mal réglé, un homme se rend à une fête de Noël, un chapeau tombe à la mer, deux gamins achètent une revue érotique, une chaudière lâche dans une station scientifique en Antartique…

Joël EGLOFF pose un regard tendre et décalé sur les gens et les choses, se souvient de son enfance, laisse parfois son imagination s’emballer, dévoile ses idées fixes, laisse apparaître ses inquiétudes, et finalement se livre par petits bouts dans ce joli recueil de nouvelles.
La nostalgie, la douceur et l’humour qui émanent de ces pages font que l’on ressort de cette lecture, à la fois ému, émerveillé et curieusement apaisé, avec l’impression d’avoir partagé un moment d’intimité avec l’auteur.