Olivier L.

17,00
Conseillé par (Librairie l'Esperluète)
9 février 2013

Règne sans partage

Un père part avec ses deux garçons. Il pourrait s'agir de vacances, mais elles vont durer, ils se cachent parce que le père ne voulait pas de l'alternance qui succède au divorce. Il voulait les garder pour lui. Comme ils se cachent, ils sont dans un lieu très isolé, où la nature fait peu de cadeaux. Et l'on comprend ce que veut dire aimer à la folie. Poétique et terrible, l'histoire est servie par un style remarquable.

16,80
Conseillé par (Librairie l'Esperluète)
26 janvier 2013

L'énigme Margerie

Après avoir exploré l'obscurité d'auteurs comme Proust ou la face cachée de personnages comme son père, c'est à l'énigme en tant que telle que Diane de Margerie s'attache, cette énigme qui traverse sa vie depuis toujours.

roman

Monsieur Toussaint Louverture

Conseillé par (Librairie l'Esperluète)
26 novembre 2012

Lire à voix haute

Enig Marcheur est un livre qui vous irrite, qui vous lie, qui vous saisit. Le monde qu'il dépeint est celui que nous laisse une catastrophe, nucléaire sans doute, où notre histoire n'est plus que traces obscures et inquiètes dans les mémoires des survivants. Le monde d'Enig est celui qui nous fait dieux d'une mythologie futuriste. Il veut comprendre et à nouveau pouvoir raconter l'énigme des origines, celle de son monde, qui prend racine dans la chute du nôtre. Il témoigne pour d'autres personnages en quête de ce début, dans une langue qu'on ne reconnaît qu'en la parlant.

C'est que comme notre histoire, la langue d'Enig et de ses contemporains s'est effondrée et si elle garde un sens, plus rien de solide ne la supporte. C'est une langue instable où la grammaire, comme la mémoire, n'est plus. Et c'est la langue qui pourtant peut faire renaître un monde meilleur, le reconstruire en permettant à nouveau la narration de l'histoire. Enig Marcheur est un roman troublant qui, bien plus que d'avenir, parle de l'origine de ce qui fait l'humain, nous dit combien la langue est fragile, et comment elle peut emporter un monde avec elle. Un livre à parler plus encore qu'à lire.

Conseillé par (Librairie l'Esperluète)
8 novembre 2012

Pas si triste

Non, ce livre n'est pas triste. Il entre, par la poésie, dans le débat du jour sur la fin de vie. C'est un livre sensible qui laisse entendre que la vie reste la vie et que les choix, même définitifs, en font partie aussi.

Conseillé par (Librairie l'Esperluète)
25 octobre 2012

Père dû et retrouvé

Alzheimer est une maladie sans pitié. Il est pourtant parfois de ces miracles qui bouleversent l'inéluctable et dénichent la vie jusque dans son terme annoncé. Tendre et magnifique.

Dans ce récit autobiographique, Arno Geiger nous parle de la déchéance de son père atteint de la maladie d'Alzheimer. Tout est rendu plus difficile encore entre le père et le fils, alors que leur relation était déjà entre distance et tension. C'est pourtant dans cet affaiblissement d'un homme peu commode et la découverte, pour le fils, de la tendresse qu'il éprouve pour le vieil homme qu'une nouvelle rencontre va progressivement se tisser, malgré l'oubli, malgré cette maladie qui isole et angoisse.