Des diables et des saints

Jean-Baptiste Andréa

L'Iconoclaste

  • Conseillé par (Les Lisières à Villeneuve d'Ascq)
    26 avril 2021

    Enfance

    Joseph joue sur les pianos publics des gares, des aéroports. Joe attend quelqu’un, quelque part. Qui ? Pourquoi ?
    Pour le comprendre, il faut remonter quelques décennies en arrière. Un orphelinat d’un autre temps, perdu dans les Pyrénées à la frontière espagnole, à une époque pas si lointaine et pourtant… Une histoire d’enfance tendre et cruelle à la fois et un destin qui fait la bascule.
    Avec “Des diables et des saints”, Jean-Baptiste Andréa nous raconte magnifiquement une histoire d’enfance perdue, celle d’un homme qui joue Beethoven pour des voyageurs qui ne font pour l’heure que passer…


  • Conseillé par (Vents de Terre)
    14 avril 2022

    Un roman initiatique sur les rêves et les douleurs de l'enfance ! Jean-Baptiste Andréa a ce don de parler, à travers sa plume, à l'enfant intérieur qui sommeille en chacun de nous !


  • Conseillé par (Librairie La Grande Ourse)
    26 avril 2021

    Magnifique !

    C’est un livre musical. Pourtant sans notes, sans partitions, sans portées, il délivre une sombre mélodie, du Beethoven car Joe le narrateur, n’interprète que du Beethoven. Il joue partout dans le monde mais dans le hall des gares, des aéroports de Camberra, de Vancouver, de Tokyo et jamais dans des salles de concerts. Il joue divinement, les voyageurs s’arrêtent, subjugués, emportés. Et Joe emporte aussi avec lui le lecteur en nous racontant son histoire qui l’amène au 2 Mai 1969. Ce jour là Joe, qui a une quinzaine d’années, est atteint d’un mal incurable: il devient orphelin.
    « Sans passé, sans avenir, sans avant et sans après, un orphelin est une mélodie à une note. Et une mélodie à une note ça n’existe pas ».
    D’un enfant choyé, il devient un paria, pas assez pauvre et pas assez riche, une note perdue dans le silence de la montagne pyrénéenne. « Je partis pour un lieu dont vous n’entendrez jamais parlé. il est fermé depuis longtemps. L’orphelinat Les Confins. Je dis fermé, mais chez certains, il saigne encore ». Dans cet orphelinat religieux, il va vivre une année d’enfance loin du monde des vivants, une année fondatrice d’une existence bosselée, modifiée à jamais. Il va y découvrir la folie des hommes, les joies de l’amitié, les prémices de l’amour, loin d’un monde qui l’a abandonné car « elle n’intéresse personne, l’humanité des petits pas ».
    Pour résister il vaut mieux être plusieurs. Alors cela ressemble à un Club des Cinq mais un club des Cinq pour adultes, un club des cinq où les aventures peuvent détruire un être à jamais. Il y a un groupe, la Vigie, un tunnel, un secret, un cachot, des fuites mais les héros de la série de Enid Blyton, ne sont pas ici des adolescents turbulents en quête d’aventure mais des jeunes cassés avant d’avoir commencé à vivre. Il y’a Sousix, le plus jeune, Sinatra aux rêves d’Amérique, Edison aux talents scientifiques insoupçonnés, Fouine, Dany enfermé dans sa tête à vie et Momo, l’enfant au regard vide et au sourire éternel. Des enfants meurtris qui nous touchent au plus profond de nous même tant le style Jean-Baptiste Andrea nous les rend proches, accessibles et terriblement humains. L’auteur évite le misérabilisme, les larmes faciles et joue avec finesse et justesse sur les touches de notre sensibilité et pas de notre sensiblerie. Reprendre les mots de l’enfance pour raconter les violences, les folies des adultes, Andrea l’avait déjà fait dans son remarquable « Ma Reine » mais cette fois-ci il prend la hauteur, le recul d’un homme de soixante cinq ans qui nous interpelle, nous prend à témoin, de son histoire, de sa vie. Et son style rhythmique fait battre la mesure de sa prose qui devient notes de musique.
    On pense à Antoine Doinel et aux « Quatre cents coups » de Truffaut tant Joe, si maltraité, possède encore l’énergie incroyable de l’enfance, celle qui lui va faire passer les horreurs pour atteindre son statut d’homme. Tout est noir aux Confins, mais la force de l’adolescence est plus forte que tout et surpasse la noirceur du thème. La musique, même sans instrument, aide à vivre, comme le dialogue rêvé de Joe avec Michael Collins, astronaute resté en orbite autour de la lune, lui permettant de quitter la terre, quand la violence est trop forte.

    « Il se fait tard, madame, monsieur. L’affaire touche à sa fin » nous dit Joe en jouant ses dernières notes. Il se fait tard, mais madame, monsieur, je vous en prie prenez ce livre, ouvrez le à la première page et écoutez la musique, celle de Beethoven et celle de Jean-Baptiste Andréa. Elles vont vous emmener aux Confins, aux confins de l’existence, là où le rêve vous sauve de la mort. Là, où adolescents cassés, on se dit qu’il est encore possible de reconstruire une vie. Avec plusieurs notes de musique.

    Eric


  • Conseillé par (La Compagnie des Livres)
    8 mars 2021

    Gros coup de ❤️

    L'énergie de l'enfance, un premier amour inoubliable et la musique libératrice. J.B Andrea parle avec grâce et tendresse de l'enfance meurtrie. L'émotion est forte et le ton très juste, comme dans son 1er roman Ma Reine.


  • Conseillé par (Librairie le Point)
    4 mars 2021

    Une vraie réussite !

    L'auteur arrive à sublimer le thème de la souffrance, avec des rires, des larmes, et des personnages attachants. Joe nous raconte son histoire, du début à la fin, avec une intense émotion. Il nous raconte son enfance orpheline et son amour envolé...


  • Conseillé par
    23 février 2021

    musique, orphelin

    J’ai suivi avec émotion les premiers pas de Joe à l’orphelinat, accompagné de Momo qui ne dit pas un mot. Joe va découvrir les codes et les encadrants de ce lieu.

    J’ai aimé Danny, un de la bande de la Vigie, qui ne lâche jamais prise.

    J’ai été outrée par le comportement de l’abbé à la tête de l’établissement (un directeur qui ne pouvait qu’être méchant, ceci dit).

    Heureusement, par un heureux concours de circonstances, Joe va pouvoir recommencer à jouer du piano en compagnie de Rose, la fille d’un généreux donateur.

    Si le premier roman de l’auteur, Ma reine, m’avait laissé sur ma faim, je dois dire que j’ai adoré son troisième roman à l’atmosphère sombre, pluvieuse et venteuse.

    Un beau roman sur l’amitié et la liberté.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de ce fameux rythme que l’on trouve en toute chose.

    https://alexmotamots.fr/des-diables-et-des-saints-jean-baptiste-andrea/