LATITUDES CONTEMPORAINES 2017

Une histoire culturelle de la danse

Suquet Annie

CND Pantin

35,00

Un ouvrage de référence sur les révolutions qui marquèrent l'entrée de la danse dans la modernité.

Entre 1870 et 1945, avec l'essor des villes et l'évolution des moeurs, de nouvelles formes de spectacle apparaissent en Occident et, avec elles, de nouvelles visions du corps dansant, multiples et parfois contradictoires. Certains danseurs, captivés par le modernisme technologique, rêvent d'une hybridation du corps avec la machine. Pour d'autres, l'enjeu est de redécouvrir l'aptitude au mouvement naturel et les pulsions vitales, mises à mal par la vie moderne. D'autres encore puisent une inspiration libératrice dans les danses exotiques ou l'exemple des « peuples primitifs ».
Mais à New York comme à Paris, Berlin ou Moscou, la danse doit aussi répondre de son rôle politique, social et culturel face à la crise économique et la montée des totalitarismes. Chorégraphes, interprètes et pédagogues, tous ont conscience d'oeuvrer à une époque de ruptures et d'avoir à situer leur démarche créative par rapport aux bouleversements et violences de leur temps. C'est le récit de cette histoire complexe et passionnante que propose cet ouvrage.
À partir des acquis les plus récents de la recherche internationale en danse, il situe l'émergence des oeuvres – comme des démarches et des théories qui les animent – dans leur contexte culturel et leur environnement social, tout en croisant l'étude des pratiques corporelles avec l'analyse des enjeux, tant esthétiques que politiques, d'un art en mutation.

Très documenté, offrant un panorama complet des artistes et des courants de l'époque, rédigé dans un style clair et fluide, cet ouvrage vient combler un manque souvent souligné dans l'édition en danse. Il offre une perspective inédite et féconde sur l'histoire de la danse en la replaçant dans un contexte culturel plus large, dans l'histoire des mentalités, l'histoire politique et sociale mais également celle des autres arts. Au-delà du champ de la danse, ce livre s'adresse à tout lecteur s'intéressant à l'histoire des arts mais aussi à l'évolution des sociétés occidentales en général.


17,00

Figure majeure de la danse moderne aux États-Unis puis en France, influencé aussi bien par Mary Wigman que par Joseph Pilates, le danseur, chorégraphe et pédagogue Jerome Andrews (1908-1992) a marqué de nombreux artistes contemporains. Entre 1968 et 1980, il donne des conférences sur sa conception de la danse et sa pratique pédagogique. Dans ces interventions, éditées ici pour la première fois, affleurent son humilité, sa spiritualité, sa fantaisie. On y découvre surtout la subtilité et l'exigence de sa quête, celle d'un épanouissement personnel à travers le mouvement, et son désir de libérer en chacun les possibilités d'une « danse profonde ». Avec des textes de : Christine Kono, Dimitris Kraniotis, Laurent Sebillotte, Arno Stern.


Le new dance group, 1932-1955

Victoria P. Geduld

CND Pantin

23,00

La danse est une arme

En février 1932, six étudiantes en danse moderne, politiquement engagées, forment le New Dance Group et donnent une représentation lors d'un rassemblement communiste à Manhattan. En dansant dans les syndicats et les salles de spectacles, elles protestent contre les problèmes les plus urgents de la Grande Dépression: de la famine à la condition des sans-abri en passant par le chômage et la ségrégation raciale. Loin d'être de simples actrices de l'agitprop, elles sont en relation directe avec l'intelligentsia de gauche de New York et sont attirées par les principes artistiques de l'esthétique moderne.

En 1936, le New Dance Group rompt son affiliation directe avec le parti communiste, l'un de ses membres affirme: «Nous n'étions pas communistes. Nous croyions simplement à tout ce qu'ils croyaient.» Le groupe continue pourtant de défendre les idéaux de gauche. À la fin des années 1930, il se produit sur les scènes grand public et inaugure un processus qui atteint son apogée en 1948 à Broadway. Les danses de protestation ont ainsi formé un front culturel qui, au moment de la Guerre froide, n'a pu être maintenu pour des raisons politiques.

Ce livre fait revivre le passé du New Dance Group, en mettant en avant les interactions entre la danse et la politique américaines. Elle évoque les liens initiaux entre le New Dance Group et la gauche radicale, des liens occultés par les historiens et les danseurs pour protéger les membres du collectif. Dans les années 1950, la chasse aux sorcières et le maccarthysme ont en effet pris pour cible les artistes jugés «subversifs». Ils ont fait obstacle à toute étude approfondie sur les relations entre le New Dance Group et le parti communiste.