- EAN13
- 9782757418239
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 17/04/2018
- Collection
- Perspectives
- Langue
- français
Logique de l’objet
Flaubert, Baudelaire, Malraux, Cendrars, Ponge, Simon, Quignard, Adami
Philippe Bonnefis
Presses Universitaires du Septentrion
Perspectives
Autre version disponible
C'est une couleur (le bleu) ou une odeur (celle de Lazare). C'est une huître
ou une baleine. C’est un canapé rouge ou c’est la Tour Eiffel – et puis ce
sont des jouets en abondance. Quoi d’autre ? Une maladie (la lèpre), une ère
géologique (entre Trias et Crétacé), ou alors un prénom seulement (le prénom
de « Pascal »). Mais encore ? Ce signe typographique, par exemple : « & », à
lire autant qu’à regarder, et qu’on appelle esperluette parce que, paraît-il,
les enfants disaient esperluette – « et puis le et » – quand ils finissaient
de réciter leur alphabet. Un « & » en supplément. Un « & » de faveur. On
aurait pu se contenter d’emprunter ce joli ruban, cette boucle gracieuse, pour
relier l’ensemble des textes qui composent ce recueil posthume. On a préféré
l’intituler : « Logique de l’objet », étant entendu que le mot « objet » n’a
pas ici tout à fait le sens qui lui est donné à l’ordinaire et que la «
logique » en question est des plus singulières, pour ne pas dire qu’elle est
une « antilogique ». « Parler par objets, explique lui-même Philippe Bonnefis,
n’est point parler par rébus ni raisonner par analogie. Autre, tout à fait
autre est la logique de l’objet qui implique, en particulier, que, de
l’observation de rapports donnés, et des rapports curieux, toujours
imprévisibles, à la raison de ces rapports, le texte ne nous conduise qu’en
biaisant, d’une marche de cavalier, toute de voltes, de dérobades et de faux-
fuyants... »
ou une baleine. C’est un canapé rouge ou c’est la Tour Eiffel – et puis ce
sont des jouets en abondance. Quoi d’autre ? Une maladie (la lèpre), une ère
géologique (entre Trias et Crétacé), ou alors un prénom seulement (le prénom
de « Pascal »). Mais encore ? Ce signe typographique, par exemple : « & », à
lire autant qu’à regarder, et qu’on appelle esperluette parce que, paraît-il,
les enfants disaient esperluette – « et puis le et » – quand ils finissaient
de réciter leur alphabet. Un « & » en supplément. Un « & » de faveur. On
aurait pu se contenter d’emprunter ce joli ruban, cette boucle gracieuse, pour
relier l’ensemble des textes qui composent ce recueil posthume. On a préféré
l’intituler : « Logique de l’objet », étant entendu que le mot « objet » n’a
pas ici tout à fait le sens qui lui est donné à l’ordinaire et que la «
logique » en question est des plus singulières, pour ne pas dire qu’elle est
une « antilogique ». « Parler par objets, explique lui-même Philippe Bonnefis,
n’est point parler par rébus ni raisonner par analogie. Autre, tout à fait
autre est la logique de l’objet qui implique, en particulier, que, de
l’observation de rapports donnés, et des rapports curieux, toujours
imprévisibles, à la raison de ces rapports, le texte ne nous conduise qu’en
biaisant, d’une marche de cavalier, toute de voltes, de dérobades et de faux-
fuyants... »
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