1937. Franco au pouvoir, le nouveau régime pourchasse dans toute l'Espagne les dissidents. Quatre hommes unis par leurs combats perdus prennent la fuite dans les montagnes. L'armée franquiste à leurs trousses, une longue traque commence. Durant laquelle les liens avec le monde civilisé deviennent de plus en plus incertains.
"Lune de loups" est un récit dont l'écriture cinématographique projette dans notre mémoire des images d'une puissance rare et poétique, semblables à celles d'un film de Kusturica. C'est un de ces livres qu'on ne lâche plus, une fois la lecture commencée. Un livre que l'on veut ensuite offrir à tout le monde !

Un court texte par lequel un jeune garçon nous livre sa voix et son histoire.
Élevé en forêt avec son père pour seule figure tutélaire, toujours éloigné des villes et des campagnes, toujours en marge de toute autre vie sociale que celle de la forêt, il s'est bâti sa propre langue.
Les lignes de son récit regorgent de ce français parallèle, de forêt qui grouille de vie et à construit la sienne totalement différemment de la nôtre. Un texte poétique et inventif, une dystopie langagière qui réinvente l’étymologie ; un roman aussi proche de Robinson Crusoé, d'ermite dans la taiga ou de Walden.

A travers une bande d'amis londoniens, John King brosse le portrait de la classe ouvrière de Londres par celle qui fréquente les stades, règle son pas sur le pas de son équipe, structure sa vie autour du football.
On assiste avec des personnages sans le sou, à l'enrichissement de Chelsea et son appartenance marquée à la City, on côtoie les supporters de Milwall, de West Ham ou des Queen's Park Rangers.
A mi-chemin entre les films Moi, Daniel Blake et Hooligans, ce texte intègre le football dans la société anglaise, avec ses codes et sa complexité.
Les amateurs de football sont tout aussi bien servis par Football Factory, que les amateurs de culture anglaise qui retrouvent la verve d'Irvine Welsh, Jeffrey Eugenides ou Anthony Burges.

Un roman initiatique à travers lequel on découvre une culture, un art de vivre et les traditions qui régissent le quotidien des Inuits

Les intrigues de Julian Semenov sont si denses et si complexes qu'on a parfois du mal à en suivre le fil, pourtant le lecteur reste incapable de lâcher son ouvrage tant la reconstitution d'une Russie socialiste naissante est passionnante.
Peinant à se relever de sa révolution, la Russie de Lénine doit composer avec l'effondrement de son économie, les hostilités internationales, la bureaucratie de son nouveau système, la guerre civile en cours et la famine qui ravage le pays. Pour la Tchéka, il est vital du faire du ménage dans les rangs afin de mettre un terme aux vols de diamants commis par un réseau de trafiquants au sein même du Parti.
Les personnages sont nombreux, l'intrigue entre politique, aventure et espionnage est complexe et l'auteur multiplie les tranches de vie, débats philosophico-politiques et personnages secondaires pour tenter de dresser un portrait honnête de cette période charnière de l'histoire russe.
Un auteur qui a bien mérité sa réputation de John Le Carré du bloc de l'Est !