Histoire d'un péché capital

Armand Colin

Une petite flemme, une bonne sieste : qui n’a pas rêvé de ces douces paresses pour agrémenter un bel après-midi ensoleillé ? Mais il existe aussi des paresses qui vous prennent à la gorge. Comme ces réveils matinaux, lorsque les pesanteurs de la journée qui pointe clouent sous la couette les plus entreprenants. Voilà l’acédie, cette « peste de l’âme », un péché capital depuis le Moyen Âge.
Dans cette histoire qui se poursuit jusqu’à nos jours, la morale tient une place essentielle. Qu’il s’agisse d’employés fainéants, de tire-au-flanc à l’école, de hordes vagabondes ou de peuples colonisés, le discours dominant bégaie : « Tous des fainéants et des parasites ! » Cette paresse-là est mère de tous les vices.
Dans le camp adverse, « le droit à la paresse » encourage la rébellion et ragaillardit les révolutions. Ses partisans trouvent dans le refus de travailler la force de conquérir la liberté et d’accéder à la dignité. La paresse devient alors une voie de salut, la mère de toutes les vertus.


Robert-Louis STEVENSON, Paul LAFARGUE

Éditions Allia


Paul LAFARGUE

Éditions Allia

6,20

“Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis deux siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l’amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu’à l’épuisement des forces vitales de l’individu et de sa progéniture.”
Dénonçant un illusoire droit au travail qui n’est pour lui que droit à la misère, Lafargue soutient qu’une activité proprement humaine ne peut avoir lieu que dans l’oisiveté, hors du circuit infernal de la production et de la consommation, réalisant ainsi le projet de l’homme intégral de Marx.



Les Éditions du Sonneur

5,00

Joseph Kessel entreprend un tour du monde de la paresse.
Joseph Kessel, dans ce court texte, entreprend un tour du monde de la notion de paresse, invoquant les souvenirs de ses nombreux voyages. D'est en ouest, de la Russie à la Chine, en passant par la France et les États-Unis, il dresse le portrait de ce qui n'est pas à ses yeux un défaut mais bien un instrument de la volupté.