Conseils de lecture
Une "vermeilleuse" histoire initiatique, originale, captivante, pleine de fantaisie et d'humour.
Une pépite magnifique illustrée dans des tons pastels apaisants, doux.
Gros coup de cœur qui ravira petits et grands :-)
Chassé-croisé d'intrigues
De Buenos Aires à Paris en passant par le Kent et Madrid, ce roman réjouissant nous embarque dans un chassé-croisé d’histoires, d’intrigues et de personnages ! Notre narrateur, écrivain argentin, décide d'écrire un roman sur Joseph Conrad (fasciné par une anecdote selon laquelle un des lecteurs de Conrad aurait voulu l'assassiner). Et lorsqu'il commence ses recherches, il se rend vite compte que de nombreuses similitudes existent entre la vie du célèbre écrivain et celle de son père... Et si son père, homme secret s'il en est, avait lui aussi écrit un livre...?
Entre fiction et réalité, on se questionne sur l’exil, la transmission, la langue ou encore sur la relation au père… "Un père étranger" est un texte passionnant à la construction originale et savamment orchestrée, et à la langue vive et inventive !
Racisme systémique et éducation
L'Amérique Blanche aurait-elle peur de ses propres enfants ?
Cela semble être le cas dès lors qu'une institutrice décide d'ouvrir son école à de jeunes filles noires.
De quoi les sénateurs ont-ils peur ? D'une couleur de peau ? De l'accès à l'éducation ? De devoir laisser une part de pouvoir, et que l'on conteste le leur ?
Une BD somptueuse, historique, assurément moderne, qui voit presque 200 ans après les faits avec, encore, un vent d'actualité.
Brillant !
Entre récit et essai, Lucie Taïeb nous amène visiter une ancienne décharge new-yorkaise. Que disent de nous nos déchets? Leur gestion? Ce livre vient questionner ce que l'on ne saurait voir.
Tous tes enfants dispersés est un récit bouleversant de trois générations touchées par la génocide des Tutsi de 1994 : Blanche, jeune fille ayant fuit son pays pour la France, sa mère Immaculata, restée au Rwanda, et Stokely, le fils de Blanche que l'on voit grandir au fil du roman. A travers ce triptyque de voix, c'est l'horreur de la guerre qui est rappelée, c'est le déracinement, la fuite, mais pas seulement. Beata Umubyeyi Mairesse relate avec brio la reconstruction de soi, le pardon, le dialogue renoué entre celle qui est restée, et celle qui est partie, notamment à travers la figure du petit-fils, le lien unissant la mère et la fille.
Ce fabuleux roman, tout en rappelant les responsabilités coloniales françaises au sein de la guerre au Rwanda, est l'expression de la restauration culturelle d'une mémoire déchirée mais progressivement reconstruite à travers le dialogue familial.